Les USA disent vouloir «approcher la Chine en position de force»

Alors que la Chine vient de riposter aux récentes sanctions américaines, son Secrétaire d’État a annoncé sur CNN que les relations avec l’empire du Milieu devenaient de plus en plus antagonistes et qu’il fallait approcher Pékin «en position de force».
Sputnik

Intervenant sur CNN, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé le 28 mars qu’il fallait adopter une «position de force» face à l'empire du Milieu. Cette annonce faite depuis Bruxelles intervient au lendemain de la riposte de Pékin aux récentes sanctions occidentales en lien avec le traitement des Ouïghours en Chine.

«Le dénominateur commun est la nécessité d'approcher la Chine en position de force», précise le haut diplomate auprès de la chaîne.

Quant à savoir s’il considère la Chine comme «l’adversaire le plus important», le chef de la diplomatie américaine estime qu’il ne faut pas réduire les relations américano-chinoises à «une seule étiquette».

«Il y a clairement et de plus en plus d'aspects antagonistes dans la relation. Il y a certainement des aspects concurrentiels. Il y a aussi toujours ceux de coopération», explique-t-il.

Selon le secrétaire d’État, la Chine est d’ailleurs «une grande partie de la raison» pour laquelle il s’est rendu la semaine dernière au Japon et en Corée du Sud, et puis en Europe, évoquant l’importance des alliances.

Punir la Chine pour la pandémie?

Commentant une éventuelle «punition» de la Chine pour la pandémie, le responsable a souligné qu’il fallait se concentrer sur l’avenir.

«Nous devons à la fois avoir la responsabilité pour le passé, mais je pense que l’accent doit être mis sur la construction d’un système plus solide pour l'avenir», ajoute M.Blinken sur CNN.

Selon lui, il faut d’abord voir les résultats du rapport sur les origines de la pandémie que l’OMS est en train de rédiger.

Contexte tendu

Pour rappel, les États-Unis et le Canada ont imposé le 22 mars des sanctions contre plusieurs officiels chinois pour violations des droits humains à l’encontre de la minorité musulmane ouïghoure. En réponse à ces mesures «sur la base de rumeurs et de désinformation», selon Pékin, la Chine a introduit le 27 mars des mesures de rétorsion contre des individus et des organisations de ces pays d’Amérique du Nord.

USA-Chine: après la guerre des mots, l’affrontement militaire?
Évoquant les «menaces militaires émanant d’autres pays» lors de son discours en marge du sommet des ministres des Affaires étrangères de l’Otan quelques jours plus tôt, M.Blinken a nommé la Chine en premier. Il a notamment évoqué les efforts chinois visant, d’après lui, à «menacer la liberté de navigation», «militariser la mer de Chine méridionale» ou bien «cibler des pays à travers l’Indopacifique par les capacités militaires de plus en plus sophistiquées».

«Les ambitions militaires de Pékin s’accroissent d’année en année», a-t-il avancé lors de la conférence de presse avant d’aborder la question de la «menace russe».
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