Le Premier ministre arménien se dit prêt à démissionner dès avril

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a déclaré qu’il présenterait sa démission le mois prochain afin de pouvoir tenir des élections législatives anticipées. L’opposition a d’ores et déjà indiqué qu’elle se battrait pour qu’il n’assume pas les fonctions de chef du cabinet.
Sputnik

Lors d’une rencontre, ce 28 mars, avec des habitants de la région d’Armavir, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a déclaré qu’il présenterait sa démission. Il a précisé qu’il le ferait formellement, en vue de l’organisation d’élections législatives anticipées.

«Oui, prochainement, au mois d’avril, je vais démissionner non pour partir, mais pour que puissent se tenir des législatives anticipées. Durant cette période, j’assurerai les fonctions de Premier ministre», a-t-il lancé.

Selon la législation arménienne, des élections sont organisées si le Parlement n'arrive pas à élire deux fois un Premier ministre après la démission du chef du gouvernement. Dans ce cas, Nikol Pachinian continuera d'exercer ces fonctions. Il avait précédemment fixé la tenue de législatives anticipées dans le pays au 20 juin.

L'opposition exige la démission de Pachinian

Les opposants, qui réclament la démission de Nikol Pachinian, se rassemblent pour un meeting devant le parlement. 

Avant le rassemblement, le coordinateur du Mouvement pour le salut de la patrie (opposition), Ichkhan Sagatelian, a déclaré que l'ordre du jour était resté inchangé: la démission de Nikol Pachinian. Selon lui, si le Premier ministre démissionne formellement pour lancer des élections législatives anticipées, l'opposition se battra pour qu'il n’assume pas les fonctions de chef du gouvernement durant la période préélectorale.

«Nous nous devons de transformer la démission de jure en démission de facto», a-t-il indiqué.

Une crise politique a éclaté à Erevan après les propos de Nikol Pachinian sur les systèmes de missiles russes Iskander. Selon les médias, le chef adjoint de l'état-major général de l'Arménie s'est moqué des déclarations du Premier ministre, après quoi il a été limogé. Le chef de l'état-major général s’est vu proposer lui aussi de quitter ses fonctions. Les forces armées arméniennes ont exigé la démission de Nikol Pachinian. Ce dernier l’a considéré comme une tentative de coup d'État et a appelé ses partisans à descendre dans la rue.

L’opposition a entre-temps érigé des barricades et installé un campement près du parlement, ne se disant pas prête à négocier avec le pouvoir et exigeant la démission du Premier ministre.

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