Macron assure que «nous sommes face à une guerre mondiale», pointant les vaccins russes et chinois

Les difficultés d'approvisionnement en vaccins et la lenteur des campagnes vaccinales étaient au cœur du premier jour du sommet de l'UE. Estimant que «nous sommes face à une guerre mondiale d'un nouveau genre», en référence notamment aux vaccins chinois et russes, Emmanuel Macron a appelé à être «souverains» en la matière.
Sputnik

Le 25 mars, le sommet virtuel des 27 s'est déroulé dans un contexte assez tendu, dominé par les problèmes d'approvisionnement en vaccins. Face à la troisième vague de la pandémie, plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne, ont pris la décision de renforcer de nouveau les restrictions sanitaires, et ceci alors que les campagnes vaccinales ne se déroulent pas comme prévu.

Intervenant à l'issue de la réunion, le Président français s’est prononcé à cet égard, évoquant «une guerre mondiale d’un nouveau genre».

«Nous sommes face à une guerre mondiale d'un nouveau genre. Face notamment aux attaques, aux velléités de déstabilisation russes, chinoises d'influence par le vaccin. Face à cela, si nous voulons tenir, nous devons être souverains. Nous nous sommes mis aujourd’hui en capacité de produire pour ce faire», a-t-il dit.

Atteindre une capacité de l'ordre «de deux à trois milliards de doses»

Emmanuel Macron a également annoncé que l’Union européenne avait «mis sur pied une politique industrielle d'ampleur pour atteindre une capacité de l'ordre de deux à trois milliards de doses par an d'ici au deuxième semestre de cette année».

«Nous serons en capacité de combler nos besoins et d'exporter massivement. Nous allons livrer 360 millions de doses au deuxième semestre, près de 420 d'ici juillet, ce qui nous permettra potentiellement d'atteindre notre immunité collective. C'est le seul continent du monde libre qui a une vrai stratégie vaccinale», a déclaré le Président français.

Depuis décembre, l'UE a exporté au total quelque 77 millions de doses vers 33 pays, dont le Canada, les États-Unis, le Mexique, le Royaume-Uni et la Chine, a rappelé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

«Aucun mea culpa»

Emmanuel Macron a également évoqué de futures «nouvelles mesures à prendre dans les prochaines semaines». «Ces semaines qui viennent seront difficiles, nous prendrons toutes les mesures utiles en temps et en heure et il n'y a à mes yeux aucun tabou», a-t-il mis en garde. Cependant, le chef de l’État français a défendu sa stratégie, à la fois sa décision fin janvier de ne pas reconfiner et le confinement hybride appliqué actuellement.

«Je n'ai aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d'échec», a-t-il lancé, soulignant que les restrictions sanitaires actuelles sont «très fortes».

Plus de sept millions de vaccinés

7.168.437 personnes ont reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 en France où la situation épidémiologique demeure inquiétante. Lors de sa conférence de presse le 25 mars, Olivier Véran a annoncé que le pays recensait 45.641 cas de Covid-19 en l’espace de 24 heures.

Le ministre de la Santé a également dit que la pression dans les hôpitaux français allait continuer de grimper dans les prochains jours et qu’il y avait un rajeunissement des malades admis en réanimation à cause du Covid-19. Le nombre de patients en réanimation s’est élevé jeudi à 4.709 contre 4.651 la veille, d’après les chiffres de Santé publique France.

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