Un ministre à propos de Macron: «sa crainte, c'est que le pays se transforme en cocotte-minute, que ça pète de partout»

Après avoir annoncé des mesures supplémentaires pour freiner l’épidémie, l’exécutif cherche à soutenir la santé mentale des Français, selon Le Parisien. Une réunion sur le sujet s’est tenue à Matignon et des annonces devraient en découler.
Sputnik

Emmanuel Macron s’est inquiété de l’état psychologique de la population lors du conseil des ministres du mercredi 17 mars, à la veille des annonces de Jean Castex pour «freiner sans enfermer». D’après Le Parisien, il leur a rappelé que «les Français sont à cran, nous avons un devoir de vigilance et de responsabilité».

«Sa crainte, c'est que le pays se transforme en cocotte-minute, que ça pète de partout. Il voit bien les sondages sur le moral des Français, la détresse des restaurateurs, des cinémas, sans parler de la jeunesse», a glissé un ministre auprès du quotidien.

Pour les jeunes justement, le chef de l’État a insisté pour leur laisser un jour par semaine en présentiel.

Sondages

Mardi 23 mars, le cabinet Empreinte Humaine, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux et la qualité de vie au travail, a révélé un sondage réalisé par OpinionWay selon lequel le taux de dépression s’était accru de manière significative (+15 points) chez les salariés depuis le début de la crise.

Ce mercredi, Angèle Consoli, pédopsychiatre à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et membre du Conseil scientifique, a prévenu sur France Inter que le nombre d’hospitalisations des moins de 15 ans pour motif psychiatrique avait presque doublé sur la même période. Elle a également noté une plus grande tendance à la dépression chez les 12-17 ans.

Réunion à Matignon

Lundi 22 mars, une réunion sur le thème de la santé mentale s’est tenue à Matignon, notamment en présence de Jean Castex et Olivier Véran. Ce dernier avait déclaré la veille au Parisien qu’il ne fallait pas «laisser la déprime s’installer», suggérant des formations aux premiers secours en santé mentale en entreprise ou à l’université. Une mesure qui pourrait prendre forme au mois de juin, selon le quotidien.

Quant à l’entourage du Premier ministre, il reconnaît qu’«il faut aller plus loin sur la santé mentale» et promet des mesures concrètes. D’après les informations d’Europe 1, Emmanuel Macron lui-même pourrait faire ces annonces «dans les prochaines semaines», après avoir promis un taux de présentiel de 20% à l’université et des chèques psy pour les étudiants.

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