Plus d'un quart des Français prévoiraient de se faire vacciner avec le Spoutnik V

Alors que la vaccination pour tous n'est pas pour l'instant possible du fait du manque de doses, 41% des Français n'excluraient pas qu'ils puissent se faire vacciner avec le vaccin russe Spoutnik V si celui-ci était accessible sans attente. C’est ce que révèle un sondage réalisé par l’Ifop pour Sputnik.
Sputnik

Depuis plusieurs semaines, la course contre la montre en matière de vaccination est lancée en France. Le pays étant légèrement distancé par ses voisins et partenaires de l’UE, le gouvernement tente de rattraper son retard. Au 21 mars, la France a administré 12,6 doses pour 100 habitants. Un chiffre au-dessous de ceux de l’Italie (13,2), de l’Espagne (13,5), de l’Allemagne (12,9)… Mais bien loin du Royaume-Uni (44,6), ex-membre de l’Union européenne!

Plus d'un quart des Français prévoiraient de se faire vacciner avec le Spoutnik V

Face aux appels de l'opposition à rendre la vaccination accessible à toutes les tranches d'âge, Gabriel Attal expliquait que «ce qui bride aujourd’hui la vaccination en France et partout dans le monde, c’est le nombre de doses [...] Aucun pays n’a encore la capacité de vacciner toute sa population».

Eu égard aux pénuries auxquelles est confrontée l’Union européenne, les Français se feraient-ils néanmoins «vacciner par un vaccin russe contre la Covid-19 s'il était accessible sans attente en France?» Le sondage* réalisé par l'Ifop pour Sputnik montre que 41% des personnes interrogées ne l'excluraient pas alors que 26% compteraient bien recevoir le Spoutnik V s'il y avait une telle possibilité. Ce seraient les partisans de la gauche qui sont les plus enclins parmi les sondés à la vaccination par le sérum russe: au total 33 pour cent. Ainsi les Verts (34%), LFI (33%) ainsi que les Socialistes (29%) auraient plus d'adeptes favorables au Spoutnik V. 29% des partisans de LREM se feraient également vacciner avec le produit russe. 

Un Français sur trois percevrait mal les restrictions sanitaires

Dorénavant, le gouvernement met les bouchées doubles pour tenter d’accélérer la campagne vaccinale. Olivier Véran a annoncé l’ouverture d’au moins trente-cinq centres d’injections de masse, baptisés «vaccinodromes». Le plus fameux devant prendre place dans l’enceinte du Stade de France. L’objectif proclamé: immuniser 30 millions de personnes d’ici à l’été. Chemin faisant, le gouvernement devra vaincre l’hostilité d’une partie des Français.

Après le stade Vélodrome, le Stade de France sera transformé en centre de vaccination
 Ainsi, à la question «Avez-vous l’intention de vous faire vacciner contre la Covid-19?», seuls 45% des sondés ont répondu par l’affirmative. En revanche, une personne sur trois (33%) a répondu par la négative. Ce rejet est important, mais il est orienté à la baisse. Ainsi au début du mois de décembre dernier, en prélude à la campagne vaccinale lancée le 27 décembre 2020, ils étaient 61% de rétifs. Mi-janvier 2021, le taux de rejet tombait à 42% selon un sondage Ifop pour CNews et Sud Radio.

Au-delà de la vaccination, les restrictions sanitaires pour lutter contre le coronavirus seraient plutôt mal perçues. Concernant le préjudice économique, social, psychologique et sanitaire lié aux restrictions, 34% des personnes interrogées estiment qu’il est supérieur aux dégâts causés par l’épidémie proprement dite. 26% déclarent qu’ils sont à peu près équivalents, quand 20% indiquent que les dommages provoqués par le virus sont plus importants que ceux qu’engendrent les mesures anti-Covid.

* Ce sondage a été réalisé par l’Ifop pour la radio Sputnik par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 18 mars 2021 auprès d’un échantillon de 1.009 personnes, représentatif de la population de 18 ans et plus.

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