Le Washington Post publie un guide pour les parents «woke» voulant élever des enfants soutenant BLM, MeToo et les LGBT

Enflammée par le mouvement BLM, la culture «woke» continue à fleurir aux États-Unis, où l’un des journaux les plus influents, le Washington Post, a promu un «guide de justice sociale pour les tout-petits» pour que les enfants, à partir de 3 mois, ne développent pas de «stéréotypes».
Sputnik

«À l'ère de Black Lives Matter et de #MeToo, de nombreux parents se demandent quel est le bon moment pour parler de justice sociale à leurs enfants», voici comment commence l’article du Washington Post présentant aux lecteurs une sélection de livres, chaînes YouTube et entreprises pour élever un bébé «woke».

«Les enfants développent des préjugés implicites dès l'âge de trois mois, et à quatre ans, ils catégorisent et développent des stéréotypes», ont déclaré des experts en psychologie à l'auteure de l’article.

Les bébés de trois mois devraient être informés des préjugés implicites et des stéréotypes raciaux alors que les enfants de quatre ans classent des personnes en groupes et développent des stéréotypes, selon Leigh Wilton and Jessica Sullivan, deux psychologues au Skidmore College qui étudient la race et l’interaction sociale.

Elles donnent en exemple les livres Woke Baby et Antiracist Baby dont les couvertures présentent un enfant noir protestant avec son père, le poing levé.

Les spécialistes cités affirment que «veiller à ce que les enfants aient des liens authentiques avec des personnes d'horizons différents réduira probablement les préjugés».

«Les experts disent qu'il n'est jamais trop tôt et qu'une nouvelle vague d'outils et de ressources peut aider à lancer la conversation», écrit l’auteure de l’article, qui a également promu le travail du duo canadien de drag-performance Fay et Fluffy, qui lisent des livres et chantent des chansons pour leur jeune public en tenues de drag-queens.

Réactions mitigées

Censé attirer l’attention, ce «guide» controversé pour les parents «woke» n’a pas manqué de le faire, même parmi le public français. Bien qu’une bonne partie des lecteurs ait pris note des opinions et sources de l’article, plusieurs ont été ceux qui ont conclu que la culture «woke» était allée trop loin pour juger les bébés de trois mois de racistes.

Naissance et résurgence du mouvement «woke»

Répandu à partir de la fin des années 2010, le terme «woke» (réveillé en anglais) est utilisé pour décrire un état d'esprit militant et combatif en faveur de la protection des minorités raciales et sexuelles. Les mouvements antiracistes, notamment BLM, féministes et LGBT ont contribué le plus à la promotion de cette culture.

Emboîtant le pas des idées «woke», l’université Columbia a ainsi annoncé plusieurs cérémonies de fin d’études pour ses jeunes diplômés, y compris des soirées pour les personnes noires, les seniors et les membres de la communauté LGBT+. Dans le cadre de cours pour «lutter contre le racisme», Coca-Cola a enjoint ses salariés à être «moins blancs».

Ce même mouvement politique s’applique au plan de relance économique de Joe Biden qui donne la priorité aux «petites entreprises appartenant à des Noirs, des Latino-Américains, des Asiatiques et des Amérindiens, et aux entreprises appartenant à des femmes». Au détriment de la population masculine blanche.

La France n’est pas épargnée non plus, avec le syndicat étudiant UNEF admettant sans équivoque l’existence de réunions interdites aux Blancs, ou encore la polémique autour de l’écriture inclusive.

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