Vacciné avec l’AstraZeneca, un étudiant meurt d’une thrombose à Nantes

Âgé de 24 ans, un étudiant en médecine nantais est décédé d’une hémorragie causée par une thrombose une dizaine de jours après avoir reçu une injection du vaccin d’AstraZeneca. Une enquête a été ouverte. Pour l’heure, l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) n’établit pas de lien entre l’immunisation et le décès.
Sputnik

Une dizaine de jours après avoir reçu une dose du vaccin d’AstraZeneca, un jeune homme de 24 ans a été retrouvé mort dans son appartement de Nantes, verrouillé de l’intérieur, rapporte Ouest-France.

Après que le corps de cet étudiant en médecine a été découvert par les pompiers alertés par ses proches, inquiets de son silence, la police a trouvé dans son logement une attestation de vaccination au médicament suédo-britannique datant du 8 mars.

Une enquête a été ouverte par le parquet de la ville, lequel a également ordonné de pratiquer une autopsie. Les résultats font preuve d’une «hémorragie interne causée par une thrombose», souligne le quotidien. 

Pour l’ANSM, pas de lien avéré avec le vaccin

Ce décès intervient alors que plusieurs cas de caillots sanguins ont été recensés chez des personnes vaccinées à l’AstraZeneca en Europe.

En effet, selon le rapport du 19 mars de l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM), au moins 13 évènements de cette nature ont été recensés pour plus de 1.041. 000 injections. «Au regard des données disponibles, rien ne permet de conclure que ces effets thromboemboliques soient en lien avec le vaccin», souligne l’institution. 

Ce décès a été signalé par l’ANSM dans une mise à jour du 22 mars. L’agence précise qu’«à ce stade, aucun élément ne permet de conclure en faveur du rôle du vaccin». Les Centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) sont impliqués dans une investigation clinique approfondie.

L’étudiant était en parfaite santé et ne se plaignait que de maux de ventre apparus la veille, pour lesquels il s’apprêtait à consulter un spécialiste, a confié son frère à Ouest-France.

Il avait 1,7 litre de sang dans le ventre, selon les constatations médicales citées par Presse Océan. Il est mort dans son sommeil.

Avis positifs sur le vaccin de la part des officiels

Toujours le 18 mars, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a rendu une conclusion favorable sur ce vaccin, alors même qu’il a déclenché la polémique au niveau international. Sa suspension avait été décrétée dans certains pays de l’Union européenne en raison d’événements thromboemboliques recensés chez une trentaine de personnes sur un échantillon de cinq millions d’individus vaccinés avec. Cette suspension a été levée après le feu vert de l’EMA, sauf en Suède, en Norvège et au Danemark.

L’EMA a conclu que «malgré un lien possible avec de rares caillots sanguins avec une baisse des plaquettes sanguines», les bienfaits du vaccin du laboratoire suédo-britannique l’emportaient toujours sur les risques. Le lendemain, le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS) de l’Oms a confirmé cette conclusion.

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