Plusieurs dizaines de satellites de 18 pays ont été placés sur orbite dans la matinée du 22 mars depuis le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, grâce à une fusée Soyouz. Les images du lancement ont été relayées par l’agence spatiale russe Roscosmos.
Il s’agit de 38 satellites de diverses dimensions, du PocketCube pesant moins de 250 grammes à des engins de 200 kilogrammes, en provenance de Tunisie, du Canada, d'Allemagne, d'Italie, d’Espagne, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, d’Israël, de Corée du Sud, du Japon, d'Arabie saoudite, du Brésil, d’Argentine, de Slovaquie, a fait savoir Roscosmos.
Quels types de satellites?
Parmi ceux-ci figure le satellite Challenge-1, le premier fabriqué à 100% en Tunisie par le groupe de télécommunications Telnet, a indiqué Mosaïque FM.
Trois nano-satellites israéliens de huit kilogrammes chacun sont également à mentionner. Ils sont équipés de récepteurs numériques innovants, rapporte i24 News, la chaîne de télévision israélienne, et sont censés détecter des sources radiantes sur Terre comme des avions et des navires.
Caractérisés par une précision importante à l’instar du GPS, ils localisent les objets émettant un rayonnement électromagnétique, mais sont aussi capables de contribuer à la création d’une carte dynamique de la Terre en assurant la description précise du positionnement des humains et des véhicules.
Un nano-satellite catalan a également été lancé dans l’espace, a fait savoir le gouvernement de la Catalogne sur son compte Twitter. Baptisé Enxaneta, il devra «améliorer la qualité des télécommunications en Catalogne».
Les satellites sud-coréens, CAS500-1 et CAS500-2, ont pour vocation d’enregistrer des images à haute résolution en régime panchromatique et multi spectrale.
La fusée Soyouz-2.1a a également transporté un appareil japonais destiné à éliminer les débris spatiaux, ainsi qu’un petit satellite saoudien pour obtenir des images de la Terre.
Déroulement du lancement
La mise sur orbite de la première partie des satellites a eu lieu de 9h35 à 11h37 (heure française), et la seconde de 11h13 à 11h43, précise l’agence spatiale.
Le décollage de la fusée Soyouz-2.1a avait été reporté à deux reprises pour problèmes techniques. Cependant, aucun dysfonctionnement n’a été détecté cette fois, a indiqué le directeur général de Roscosmos, Dmitri Rogozine.
Selon les informations obtenues par Sputnik, la cause d’un report était due à une surtension dans le système d’électricité du centre de lancement ayant entraîné la nécessité de contrôler une nouvelles fois les systèmes de la fusée.