Mis en place à partir de la soirée du vendredi 19 mars dans 16 départements du pays, le nouveau confinement total semble diviser les Français. Ainsi, comme le montre un sondage d’Odoxa Backbone Consulting pour Franceinfo et Le Figaro publié le même jour, seuls 56% des habitants concernés y sont favorables.
Les sondeurs estiment que même si la plupart des personnes concernées acceptent la mesure, il s’agit d’une majorité «plus réduite que jamais» car lors du premier confinement national qui s’est étendu entre le 17 mars et le 11 mai 2020, 96% des Français approuvaient les mesures sanitaires.
À titre de comparaison, à la veille du deuxième confinement, fin octobre, 70% Français y étaient favorables. Actuellement, Odoxa fait état des mêmes 70% des habitants du pays qui se prononcent pour ce confinement zonal et ce chiffre s’élèvent à 78% dans les territoires non concernés.
Quant aux habitants des 16 départements confinés, 56% jugent les mesures «trop contraignantes» et «inefficaces sur le plan sanitaire» (53%). Notamment, 59% des nouvellement reconfinés s’opposent à la fermeture des commerces dits «non essentiels» et 55% sont contre le retour de l’attestation de sortie. Dans le même temps, 75% pensent que les mesures auraient dû être décidées plus tôt.
Près d’un sur deux prêt à ne pas respecter le confinement
Le sondage révèle une autre tendance importante, le nombre de personnes qui se disent prêtes à ne pas respecter les contraintes imposées s’élèvent désormais à 47%, contre 5% lors du premier confinement et 12% lors du deuxième. L’intention de transgression a donc été multipliée par 8 en an et par 4 en six mois, ce qui est «colossal», selon les sondeurs.
Un confinement régional
Jeudi, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé un nouveau confinement de quatre semaines à partir de 19 mars soir pour 16 départements (les huit d'Île-de-France, les cinq des Hauts-de-France, la Seine-Maritime, l'Eure et les Alpes-Maritimes) où habitent 21 millions de personnes. Dans le reste du pays, le début du couvre-feu est retardé à 19h00.
Il s’agit pourtant de restrictions bien plus légères que celles imposées lors du premier confinement national. Notamment, les habitants de ces zones pourront sortir sans limitation de durée, dans un rayon de 10 kilomètres autour de chez eux.
Quant à l’attestation nécessaire pour ces déplacements, Matignon a annoncé ce samedi 20 mars à l’AFP envisager de la remplacer par «une pièce d'identité ou un justificatif de domicile» pour les sorties en journée dans le rayon mentionné.