La ville de Cassel, dans le land allemand de Hesse, a été ce 20 mars le théâtre de heurts entre la police et des personnes descendues protester contre les restrictions mises en place par les autorités dans le but de freiner la propagation du Covid-19. Bild précise que les forces de l'ordre ont eu recours à du gaz poivre et ont porté des coups de matraque.
Des vidéos montrant les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre circulent sur les réseaux sociaux.
En effet, plusieurs milliers de manifestants -Bild évalue leur nombre à environ 10.000- se sont rassemblés dans le centre-ville pour une action intitulée Citoyens libres de Cassel - droits fondamentaux et démocratie.
La police de la Hesse du Nord a annoncé sur Twitter que le rassemblement en question avait été «interdit» par les autorités.
Lors de la dispersion de la foule par la police au gaz poivre, un journaliste de Sputnik travaillant sur place a été touché.
L’Europe manifeste
L’Allemagne n’est pas le seul pays où des manifestations contre les mesures restrictives imposées pour juguler la troisième vague de Covid-19 se produisent ce samedi. La situation est également loin d’être calme dans la capitale néerlandaise où la police a eu recours à des canons à eau afin de disperser une manifestation exprimant l’indignation contre ces décisions, rapporte un journaliste de Sputnik sur place. Plus de 250 personnes y ont pris part.
Rassemblés ce 20 mars toujours pour la même raison, plus de 3.000 habitants de la ville suisse de Liestal (canton de Bâle-Campagne) ont également dénoncé les mesures «dictatoriales» anti-Covid du gouvernement fédéral, rapporte RTS. Cette manifestation a pourtant été autorisée par les autorités, est-il précisé. Une autre mobilisation, prévue à Berne, la capitale suisse, a elle été tuée dans l’œuf par la police, détaille la chaîne de télévision et radio.
D’après un correspondant de Sputnik à Varsovie, plusieurs centaines de personnes se sont également rassemblées ce samedi dans la capitale polonaise pour protester contre le confinement qui vient d’entrer en vigueur dans le pays. Les pancartes des manifestants appellent «à ne pas tuer les entreprises».