Les propriétaires d’une ferme dans la province italienne de Pordenone sont rentrés chez eux le jeudi 18 mars après une courte absence et ont été surpris de retrouver leur hangar abritant des poules démoli et nombre d’entre elles mortes, rapporte Il Fatto Quotidiano.
Les gendarmes dépêchés sur place étaient au courant d’un exercice militaire à proximité et ont facilement relié les deux événements pour comprendre la cause de l’accident.
Un char de l'armée italienne engagé dans un exercice de tir a mal visé et tiré sur l’élevage de poulets. L'accident s'est produit dans l'après-midi du mercredi 17 mars sur un terrain d’entraînement réservé aux forces armées.
Un tir dans la direction opposée
Les militaires n'auraient pas remarqué l'erreur immédiatement car le tir n'a pas déclenché d’incendie.
Le procureur de la République de Pordenone a ouvert une enquête et les militaires devront expliquer pourquoi le char a tiré en direction de lieux habités, alors que la zone réservée aux tirs se trouvait dans la direction opposée.
Malgré cela, les négligences pendant les exercices militaires ont souvent eu des conséquences beaucoup plus graves au cours de l’histoire.
Des tirs à balles réelles en exercices
Lors d’une démonstration publique d’un groupe de commandos parachutistes à Carcassonne en juin 2008, un militaire avait tiré à balles réelles dans la foule. 16 personnes dont cinq enfants avaient été touchées. L’organisation du régiment avait été mise en cause. L’auteur des tirs avait été condamné à deux ans de prison avec sursis, sans inscription au casier judiciaire, pour blessures involontaires.
Un avion de ligne abattu par un missile
Un exercice de tir de l’armée ukrainienne en octobre 2001 avait provoqué une véritable tragédie. Un missile tiré en direction de la mer Noire avait abattu un avion parti de Tel-Aviv en Israël à destination de Novossibirsk en Russie. Aucun des 66 passagers et 12 membres d’équipage n’avait survécu.
Initialement, la Défense ukrainienne avait affirmé que la direction et la portée des missiles ne correspondaient pas à l’endroit réel ou théorique où l’avion avait explosé. Plus tard, les responsables ukrainiens avaient admis que l’avion avait été ciblé par leur armée.