Vers 13H45, «plusieurs coups de feu ont été tirés dans le quartier de Cleunay, à Rennes. Deux hommes d'origine tchétchène, âgés de 31 et 30 ans, ont été blessés par balle, le pronostic vital de ce dernier étant, à cette heure, fortement engagé», a déclaré le procureur de la République Philippe Astruc dans un communiqué.
«Un troisième homme, âgé de 21 ans, a été interpellé quelques minutes après les faits et placé en garde à vue. Ce dernier est connu de la justice notamment pour des infractions à la législation sur les produits stupéfiants», a ajouté le procureur.
Selon le parquet, «les premiers éléments recueillis sont évocateurs de possibles +règlements de comptes+ sur fond de trafic de stupéfiants».
Le parquet de Rennes a ouvert une enquête criminelle flagrante confiée à la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Rennes.
Une enquête confiée au même service a également été ouverte mardi à la suite de coups de feu tirés dans la soirée dans ce quartier, qui se trouve non loin du Roazhon Park où évolue le Stade Rennais. Une personne, âgée de 30 ans, s'est présentée mardi soir à l'hôpital sud de Rennes «avec une blessure par balle au niveau de la jambe», selon le parquet.
Dans un communiqué transmis mercredi soir à l'AFP, l'Assemblée des Tchétchènes d'Europe, basée à Strasbourg, demande d'«éviter toute forme de violence et apporter toute aide aux forces de l'ordre et à la justice pour que le coupable soit jugé et condamné».
Des «faits d'une extrême gravité»
«Une nouvelle fois notre communauté est frappée par la violence extrême des quartiers. A Rennes, dans le quartier de Cleunay, devant le Carrefour City un dealer de drogues a tiré sur les deux frères Labazanov, Souleiman, 24 ans et Hamzat, 22 ans. Hamzat, le plus jeune, a été touché à la tête et est actuellement à l'hôpital en état de mort cérébrale. Souleiman a reçu une blessure à la jambe», indique le communiqué.
«Dans cette situation tragique, nous appelons nos compatriotes à la solidarité et l'entraide qui doit rester strictement dans le cadre légal», ajoute l'Assemblée des Tchétchènes d'Europe, qui dit remarquer «que les personnes d'origine tchétchène sont de plus en plus victimes des agressions».
Dans un communiqué, la maire de Rennes Nathalie Appéré (PS) a demandé que «ces actes intolérables» ne restent pas «impunis». «Ces faits d'une extrême gravité, qui interviennent sur fond de lutte entre trafiquants de stupéfiant, suscitent une intense émotion dans le quartier».