La présence croissante de l’Otan en mer Noire est due au renforcement de la Russie dans cette région, a déclaré ce mercredi 17 mars le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre géorgien, Irakli Garibachvili.
«La sécurité de la mer Noire est prioritaire pour l’Otan et la Géorgie. Nous sommes préoccupés par le renforcement des forces russes dans la région. Par conséquent, nous cherchons à renforcer notre présence dans la région de la mer Noire», a indiqué M.Stoltenberg.
Selon lui, l’Otan soutient l’intégrité territoriale de la Géorgie et ne cesse d’appeler Moscou à renoncer à la reconnaissance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud.
Moscou a reconnu la souveraineté de ces deux Républiques, alors Républiques autoproclamées sur le territoire géorgien, le 26 août 2008, deux semaines après l’agression géorgienne contre l’Ossétie du Sud. Après la Russie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud ont été reconnues par le Nicaragua, le Venezuela, la Syrie, Nauru et Tuvalu.
Présence de l’Otan en mer Noire
Ces dernières années, la Russie a dénoncé les activités sans précédent de l’Alliance à proximité de ses frontières occidentales, alors que l’Otan affirme vouloir «contenir l’agression russe» en envoyant des navires, avions et drones de reconnaissance dans la région de la mer Noire.
Le 17 mars, la frégate espagnole Mendez Nunez est entrée en mer Noire, alors que l’Otan a encore renforcé sa présence dans le secteur depuis quelques semaines, marquant son soutien à l’Ukraine et à la Géorgie. Le 25 février, les chasseurs de mines espagnol et grec, Tajo et Evropi étaient entrés en mer Noire.
Début février, deux destroyers américains, l’USS Donald Cook et l’USS Porter, ont quitté les eaux de la mer Noire où ils avaient participé à des manœuvres militaires.
Moscou a plusieurs fois exprimé sa préoccupation face au déploiement de nouveaux effectifs de l’Alliance en Europe. Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a récemment déclaré que la Russie ne menaçait personne, mais qu’elle ne laisserait pas sans réponse les activités qui pourraient mettre ses intérêts en danger.