Eurochambres pointe les erreurs commises par l’UE dans ses relations avec Moscou

L’Union européenne a commis des erreurs dans ses relations avec la Russie, explique Christoph Leitl, président d’Eurochambres, dans le journal autrichien Kurier. Parmi ces impaires figurent, selon lui, les sanctions dans lesquelles Vladimir Poutine voit même des «résultats positifs».
Sputnik

Dans un article intitulé «La Russie. L’Europe. Dans quelle direction?» et publié dans le journal autrichien Kurier, Christoph Leitl, président de l'Association des Chambres de Commerce et d'Industrie européennes (Eurochambres), a décortiqué le sujet des relations entre la Russie et l’UE.

«Les relations entre nous sont au point leur plus bas. L’Europe en assume aussi une part de responsabilités. Il faut jeter des ponts de nouveau», commence-t-il.

«D'énormes dégâts des deux côtés»

Pour Christoph Leitl, l’Union européenne a commis des erreurs, en introduisant par exemple des mesures restrictives suite à la situation en Ukraine en 2014.

«Je pense aux sanctions qui ont provoqué d'énormes dégâts des deux côtés», déplore-t-il.

Le président d’Eurochambres évoque également les offres de partenariat de Vladimir Poutine à l’UE au début de sa présidence, lesquelles ont été «ignorées».

Collaboration économique, science

Christoph Leitl juge toutefois qu’il est possible de trouver de nouvelles solutions et d’améliorer ces relations. 

«L’économie est prête à créer une zone transcontinentale de libre-échange de Lisbonne à Vladivostok (en y ajoutant l’Ukraine). La collaboration économique sera le dialogue nécessaire. Et on peut également coopérer parfaitement bien dans le domaine scientifique.»

Détérioration des relations

Les relations entre la Russie et les pays occidentaux ont commencé à se détériorer en 2014 suite à la situation autour de la Crimée. Les États-Unis, l’UE et le Canada ont accusé Moscou d’interférence dans les affaires intérieures de Kiev et ont imposé des sanctions. La Russie a répondu en introduisant un embargo alimentaire.

Sur fond de l’affaire Navalny, Washington et Bruxelles ont de nouveau mis en place début mars 2021 une série de sanctions à l’encontre de responsables et entités russes qui, selon eux, seraient impliqués dans l'empoisonnement présumé et la condamnation à de la prison de l’opposant.

Au cours d’une réunion consacrée à l'investissement le 11 mars, Vladimir Poutine a évoqué le sujet des sanctions en affirmant que les «restrictions politiquement motivées» poussaient la Russie à prendre des décisions qui aboutissaient à des résultats positifs, comme, par exemple, «la substitution des importations».

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