Une adjointe au maire LR du 93 s’insurge contre des policiers qui ont arrêté trois ados les ayant menacés de mort

Des fonctionnaires de police agressés par un groupe de jeunes à Noisy-le-Grand samedi 13 mars après-midi ont procédé à quatre interpellations. Dans la soirée, une adjointe au maire et une conseillère municipale se sont rendues au commissariat pour exprimer leur mécontentement.
Sputnik

Samedi 13 mars, peu après le début du couvre-feu, une patrouille de police de la compagnie de sécurisation et d’intervention de la Seine-Saint-Denis (CSI 93) a tenté de procéder au contrôle d’un groupe d’adolescents sur le parking du centre commercial Arcades, à Noisy-le-Grand, relate Actu17. Les forces de l’ordre sont régulièrement prises à partie lors de leurs interventions dans ce quartier.

Lorsque les policiers ont annoncé leurs intentions, un des jeunes a pris la fuite mais a été rattrapé quelques centaines de mètres plus loin.

Le policier qui l’avait intercepté a alors été encerclé par une dizaine de voyous. Ceux-ci lui ont ordonné de le lâcher sous peine d’être tabassé.

Selon les informations d’Actu17, le fonctionnaire, menacé de mort et insulté, a demandé du renfort sans lâcher le fuyard.

Une fois ses collègues arrivés, la plupart des adolescents ont fui, mais les trois qui avaient lancé les menaces ont été interpellés, tout comme le premier individu.

L’un des policiers a été touché à la tête par un pavé. Emmené à l’hôpital, il s’est vu attribuer trois jours d’ITT.

Protestation de l’adjointe au maire

D’après Actu17, les quatre jeunes, tous âgés de 15 ans, ont été conduits au commissariat où ils ont été placés en garde à vue, notamment pour menaces de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Dans la soirée une adjointe au maire LR de la ville et une conseillère municipale se sont présentées pour protester:

«Elles ont exigé des explications concernant l’interpellation des quatre adolescents et ont mis en cause l’intervention des policiers alors même que l’un d’entre eux avait été blessé», a indiqué au média une source proche de l’enquête.

Les policiers de nouveau pris à partie

Le lendemain, le média rapporte que les policiers de Noisy-le-Grand ont encore été pris à partie dans ce même quartier lors de l’arrestation d’un homme faisant l’objet d’une fiche de recherche émise par la Cour d’appel de Paris. Il avait quatre mois de prison ferme à purger.

Ils ont été ciblés par de nombreux jets de projectiles. Il a fallu lancer trois grenades lacrymogènes pour faire reculer les agresseurs.

Le peu de sanctions engendre l’impunité

Déplorant l’envergure prise par ces attaques contre les forces de l’ordre, Fabien Vanhemelryck, délégué général du syndicat Alliance Police nationale, a déclaré à Franceinfo fin janvier qu’on sanctionnait peu les coupables:

«Et dès qu'on sanctionne peu, c'est un sentiment d'impunité qui est là pour ceux qui nous agressent».
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