Une raison peu évidente d’une surconsommation de fast-food citée par la science

Il est notoire que les plats préparés et le fast-food favorisent une prise de poids, mais constituent surtout un facteur de risque pour plusieurs maladies, du diabète aux problèmes cardiovasculaires. Savoir gérer le stress permettrait de manger moins de plats gras et de fast-food, selon des chercheurs.
Sputnik

Des scientifiques de l’université d'État de l'Ohio, aux États-Unis, affirment avoir établi un lien entre le stress éprouvé par des mères en surpoids ou obèses ayant de faibles ressources économiques.

L’étude, publiée dans la revue Nutrients, a concerné 338 participantes, des mères en surpoids ou obèses âgées de 18 à 39 ans et ayant de faibles revenus qui ont été recrutées dans le cadre d’un programme visant à prévenir et diminuer la prise de poids. Les participantes ont été sensibilisées à plusieurs méthodes, notamment la gestion du stress, en visionnant de petites vidéos qui mettaient en scène des mères de famille comme elles.

«Nous avons utilisé les témoignages de femmes et montré leur interaction avec leurs familles pour les sensibiliser aux facteurs de stress», a expliqué Mei-Wei Chang, auteure principale de l'étude, sur le site de l’université.

Après avoir regardé les vidéos, de nombreuses participantes ont déclaré réaliser seulement maintenant qu’elles étaient stressées.

«Beaucoup de ces femmes sont conscientes d'avoir des maux de tête et des troubles du sommeil sans pour autant comprendre que ce sont des signes de stress», a souligné Mei-Wei Chang.

Diminuer le stress

Selon elle, «ce n'est pas que ces femmes ne veuillent pas manger plus sainement». Quand les participantes ont réalisé le stress qu’elles ressentaient tous les jours et ont appris à le gérer, elles sont passées à une meilleure alimentation. Ainsi, elles ont naturellement consommé moins de plats gras et de fast-food sans effort particulier.

«Ces résultats mettent en évidence la nécessité impérative d'inclure la gestion du stress dans les études d'intervention sur le mode de vie visant à réduire les apports alimentaires en graisses», soulignent les scientifiques.

Ce qui signifie que réduire le stress permet de mieux manger.

Le fast-food attire de plus en plus souvent l’attention des scientifiques vu un engouement grandissant pour cette forme de restauration. Ainsi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a récemment publié les résultats d’étude sur la restauration hors foyer, notamment la restauration rapide, en France. Il s’avère que le nombre d’amateurs de fast-food a doublé au cours des 10 dernières années dans le pays, alors que celui des personnes qui n’en consomment jamais a été divisé par trois.

Sans surprise, le fast-food est particulièrement prisé des adolescents et des jeunes adultes.

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