S’exprimant ce dimanche 14 mars sur BFM TV, le directeur général de la Santé a évoqué la situation sanitaire «complexe» et «tendue en terme de pression hospitalière» qui a tendance à se dégrader ces derniers jours en Île-de-France.
«Il est temps de parler de la situation préoccupante, inquiétante, qui nécessite la mobilisation de tous nos concitoyens, des professionnels de santé et la plus grande vigilance des autorités», a lancé Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, dimanche 14 mars sur BFM TV.
Quant aux chances d’éviter un reconfinement de l’Île-de-France, Jérôme Salomon a souligné que le confinement n’était pas «un tabou» mais qu’il n’était pas «automatique».
«Il dépend du contexte, il doit être justifié, il doit être expliqué et il doit être évidemment respecté […]. Tous les outils sont sur la table. Le confinement est utilisable si la situation l'exige […]. S’il faut confiner, on l’a déjà fait deux fois, s’il faut confiner, on le fera», a-t-il souligné.
La situation dans les régions varie
Jérôme Salomon a constaté que, dans certains départements, la situation s’améliorait «très nettement». Dans le même temps, s’il y avait depuis quelques jours des départements «parfaitement stables sans aucune évolution», il y a maintenant une tendance à la hausse de l’incidence.
«En métropole, on a quasiment toutes les régions qui sont reparties à la hausse. Même chose pour les trois régions qui sont extrêmement surveillées qu’on a mis sous surveillance renforcée: les Hauts-de-France, l’Île-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur».
Notamment, la région parisienne a vu récemment une forte hausse des admissions dans les services de réanimation. Cette détérioration a poussé le gouvernement à organiser le transfert de malades vers des régions moins touchées.
«Depuis quelques jours, il se passe quelque chose, et nous voyons l’effet plein de la variante britannique qui est maintenant majoritaire dans 80 à 85 départements», a expliqué Jérôme Salomon tout en soulignant qu’il s’agissait d’une variante «plus contagieuse» et «plus virulente» qui «se répand dans toutes les classes d’âge».
M.Salomon s’est cependant félicité du fait que la progression des variantes brésiliennes et sud-africaines semblait avoir été enrayée.
Campagne de vaccination
Parlant de la campagne de vaccination, qui, selon lui, doit s’intensifier sans pour autant changer son calendrier, Jérôme Salomon a noté qu’elle avait «un impact très favorable» pour les personnes âgées et que 87% des résidents en Ehpad avaient été vaccinés.
Quant au vaccin monodose Janssen de Johnson & Johnson, le quatrième autorisé en France, les premières doses sont attendues «dans un mois».
Des autotests
Jérôme Salomon a en outre annoncé que les autotests seront commercialisés dès «cette semaine» en France.
«Ce sera assez facile d’accès. Le principe de l’autotest, c’est justement qu’on puisse l’avoir en famille. Peut-être en supermarchés ou en officines en tout cas, si c’est le plus facile, ça va être très facile à organiser», a-t-il poursuivi.
Il a tout de même précisé que, pour lui, la chose la plus importante était l’«évaluation scientifique» et donc les tests devraient être fiables pour exclure la possibilité d’avoir des faux négatifs ou des faux positifs.
«Il faut qu’on ait l’assurance que ces tests soient fiables et surtout que les Français puissent ensuite bénéficier d’une confirmation du test pour savoir si effectivement ils sont porteurs de la variante et qu’ils soient bien suivis correctement», a-t-il conclu.