Une manifestation a été organisée samedi 13 mars dans le centre de Liège à la suite de l'interpellation controversée lundi 8 mars dans cette ville d'une femme d'origine congolaise. Cette dernière, arrêtée pour «rébellion», accuse les forces de l'ordre de violences et de racisme, ce que la police réfute.
Selon une porte-parole de la police de Liège, à la fin de la manifestation qui rassemblait «quelques dizaines de personnes», «des individus ont renversé et agressé violemment un policier motard». «Entre 200 et 300 casseurs se sont subitement rassemblés dans les rues de Liège», commettant «pillages, vols et dégradations», a-t-elle poursuivi.
Plus de 250 policiers, équipés de trois canons à eau, les ont finalement dispersés, a encore indiqué la porte-parole dans un communiqué. «Neuf blessés ont été transportés à l'hôpital dont cinq policiers», selon cette source, sans plus de détails.
Elle a ajouté que des arrestations étaient «en cours», et qu'une «surveillance étroite» des commerces et du centre-ville aurait lieu «toute la nuit».
La police avait précisé dans l'après-midi que le commissariat central et des véhicules des forces de l'ordre avaient essuyé des jets de pierres, et que ces groupes d'individus, très mobiles, avaient notamment saccagé un McDonald's.
La police avait demandé à la population de ne pas venir dans le centre-ville et le bourgmestre avait envoyé un message aux commerçants «pour fermer les magasins de l'hyper centre», selon la porte-parole.
Le calme est revenu en début de soirée dans le centre-ville, a constaté un journaliste de l'AFP TV.