Castex: «La situation ne s'améliore pas en Île-de-France»

Le Premier ministre persiste et signe: toutes les mesures doivent être mises en place pour éviter le confinement. Il constate en outre que la situation en Île-de-France ne s’améliore pas pour le moment.
Sputnik

Tout doit être fait pour éviter un reconfinement en Île-de-France, même s'il sera imposé si nécessaire face à une situation qui ne s'améliore pas sur le plan sanitaire et pèse sur le personnel soignant, a déclaré dimanche Jean Castex.

«Reconfiner, c'est un acte extrêmement fort avec des conséquences très lourdes. [...] Il faut qu'on utilise toutes les armes à notre disposition pour éviter le confinement. Je ne l'ai jamais caché: vaccinons, protégeons-nous, testons-nous, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter ce confinement, mais s'il est nécessaire, nous y procéderons», a déclaré le Premier ministre lors d'une discussion avec des internautes sur la plateforme Twitch.

«La situation ne s'améliore pas en Île-de-France. On voit qu'il y a un nombre de contaminations de plus en plus élevé et les services hospitaliers sont très chargés, avec des patients qui sont nombreux, dont la moyenne d'âge baisse, qui n'ont pas toujours des comorbidités», a expliqué Jean Castex. «On a une situation [...] qui pèse beaucoup sur le personnel soignant et qui est inquiétante, et on ne s'en cache pas».

Le Premier ministre a cependant ajouté que le taux d'incidence global pour la région était encore inférieur à 400 pour 100.000 habitants, ce qui justifiait de ne pas prendre les mêmes mesures qu'à Nice ou Dunkerque, où un confinement le week-end a été instauré pour plusieurs semaines.

«On est obligé de considérer l'Île-de-France globalement»

«La difficulté», a-t-il poursuivi en soulignant les disparités entre les huit départements de la région, «c'est qu'on ne peut pas prendre un département séparément. Il y a beaucoup de flux de population, on est obligé de considérer l'Île-de-France globalement».

«Confiner, c'est très dur, il ne faut prendre cette décision que lorsqu'on a tout essayé, et c'est ce qu'on est en train de faire», a ajouté Jean Castex.

Situation en Île-de-France

Le gouvernement a jugé cette semaine la situation sanitaire «tendue et inquiétante», particulièrement dans la région capitale où des transferts de patients ont débuté pour soulager les hôpitaux.

«Tous les outils sont en permanence sur la table. Le confinement est utilisable si la situation l'exige», a commenté le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, dimanche sur BFM TV.

«Le confinement n’est pas tabou mais le confinement n’est pas automatique», a encore lancé Jérôme Salomon. «Il dépend du contexte, il doit être justifié, il doit être expliqué et il doit être évidemment respecté».

Lors d'un point de presse à l'aéroport d'Orly, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a déclaré que des transferts de patients de l'Île-de-France vers la province avaient commencé durant le week-end par voie aérienne.

«Ces opérations d'évacuation sanitaire vont se poursuivre dans la semaine et monter en puissance à raison de six évacuations par moyens aéroportés par jour», a déclaré Gabriel Attal. Il a ajouté qu'en fin de semaine seraient aussi organisés des transferts avec des TGV médicalisés.

La France a enregistré dimanche 26.343 nouveaux cas de contamination par le coronavirus en 24 heures, contre près de 30.000 la veille, montrent les chiffres publiés par le ministère de la Santé.

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