Mercredi 10 mars, l’essayiste Éric Naulleau a appelé dans l’émission «Zemmour et Naulleau» sur Paris Première à ne pas condamner Roselyne Bachelot pour la situation de la culture en France. Face à la multiplication des actions pour réclamer la réouverture des lieux culturels, la ministre appelle toujours à la patience.
Revenant sur la mention de «guerre contre l’épidémie» faite par le chef de l’État, M.Naulleau estime que Mme Bachelot est une «ministre de la Culture pour temps de paix et pas pour temps de guerre». «Elle a été nommée là pour qu’Emmanuel Macron ait les coudées franches», dénonce-t-il, affirmant qu’elle n’est «pas un poids lourd politique» et qu’elle a donc une faible marge de manœuvre à son poste.
«On verra qu’elle est tout à fait compétente quand on sera revenu dans une période normale», avance-t-il, avant de conclure: «pour le moment, elle ne peut rien. Et elle a été placée là, pour ça, pour qu’elle ne fasse rien».
En novembre dernier, la ministre de la Culture semblait déjà laissée de côté, déplorant avoir été «ajoutée à une conférence de presse à la dernière minute» pour accompagner Jean Castex et Olivier Véran sur l’annonce des modalités du déconfinement.
Occupation des lieux culturels «inutile»
Après plusieurs actions du monde du spectacle depuis la semaine dernière pour la réouverture des lieux culturels, Roselyne Bachelot s’est exprimée à ce sujet ce mercredi lors des questions d’actualité au gouvernement.
«L'occupation des lieux de culture n'est pas le bon moyen, c'est inutile», a-t-elle affirmé, jugeant ces manœuvres «dangereuses, car elles mettent en menace des lieux patrimoniaux fragiles».
Elle a cependant assuré que les intermittents resteraient protégés par l’État et a mentionné une réunion ce jeudi avec le Premier ministre pour des «annonces substantielles à faire pour ce monde de la culture que nous voulons protéger».