Près de sept Français sur dix (65%) pensent que la vaccination des soignants doit être rendue obligatoire. Plus précisément, 37% des personnes interrogées sont «plutôt favorables» et 28% «tout à fait favorables» à une obligation vaccinale pour cette catégorie professionnelle, selon un sondage Ifop-Fiducial pour CNews et Sud Radio publié ce jeudi 11 mars.
Quant à l’âge, les plus favorables (80%) à l’obligation des soignants de se faire vacciner sont âgés de plus de 65 ans, contre 54% chez les moins de 35 ans.
L’enquête a été menée en ligne les 9 et 10 mars auprès d’un échantillon de 964 personnes représentatif de la population française.
Deux poids, deux mesures
En revanche, les Français ne sont pas pressés de se faire vacciner. D’après un sondage réalisé par Redfield & Wilton Strategies pour Euronews le 10 mars, uniquement 37% des personnes interrogées veulent se faire vacciner «si un vaccin est disponible pour vous gratuitement ou à un faible coût». Cette proportion est la plus faible parmi leurs voisins européens: 76% des Britanniques sont prêts à se faire inoculer un vaccin, contre 71% chez les Italiens et 63% chez les Allemands.
De plus, 90% des Français ne font pas toute confiance au processus d'approbation des vaccins, d’après le même sondage.
L’enquête a été réalisée dans quatre pays entre le 25 février et le 1er mars, à chaque fois auprès d’un échantillon de 1 500 personnes.
Des appels à se faire vacciner
La semaine passée, Jean Castex a regretté que «seul un soignant sur trois» soit à ce jour immunisé en France, ce qui «compromet [la] capacité à lutter efficacement contre le virus». Lors de sa conférence de presse hebdomadaire le 4 mars, le Premier ministre a invité «solennellement» ces personnels à se faire vacciner «très rapidement».
La veille, pendant le Conseil de défense, Emmanuel Macron a mis un «bon coup de pression» sur la vaccination du personnel hospitalier, d’après Les Échos. Il a demandé de faire en sorte que les soignants soient tous vaccinés contre le Covid-19. L’obligation vaccinale serait une piste de travail parmi d'autres, détaillait le quotidien.