S’appuyant sur l’expertise des autorités sanitaires, Olivier Véran a déclaré que la vaccination par AstraZeneca pouvait se poursuivre en France. Le ministre de la Santé a souligné que seul un petit nombre de personnes en Europe avaient été victimes de possibles effets secondaires, suite à une injection de ce sérum.
«D’après l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, qui suit les recommandations de l’Agence Européenne du Médicament, il n’y a pas lieu de suspendre la vaccination par AstraZeneca […] Sur 5 millions d’Européens, 30 personnes ont présenté des troubles de la coagulation», a-t-il ainsi expliqué dans son point presse.
Le ministre a précisé que ces cas étaient analysés pour tenter de trouver un lien de causalité avec la vaccination, mais que celui-ci n’était pas établi.
Un bon rapport bénéfice-risque
Olivier Véran a par ailleurs déclaré que ces 30 cas de troubles de la coagulation n’étaient pas symptomatiques d’un sur-risque. Il a mis en avant une balance bénéfice-risque favorable pour l’AstraZeneca.
«Cela ne constitue pas un sur-risque statistique. Sur 5 millions d’Européens non vaccinés, on pourrait s’attendre à ce que 30 d’entre eux présentent également des troubles de la coagulation. Ce qu’on appelle le rapport bénéfice-risque est supérieur au risque à ce stade», a-t-il affirmé en conférence de presse.
Le ministre de la Santé a cité en exemple le Royaume-Uni, qui a vacciné «des millions d’habitants et qui enjoint de poursuivre la campagne vaccinale», avec le sérum du laboratoire anglo-suédois.
Par précaution, d’autres pays européens ont au contraire préféré suspendre l’AstraZeneca. Le Danemark et la Norvège ont ainsi arrêté la vaccination avec ce produit. D’autres États comme l’Italie, l’Autriche ou le Luxembourg ont ciblé des lots de doses spécifiques, pour en interdire l’utilisation.