Le quotidien Le Monde informe être parvenu à identifier un commissaire de police responsable de plusieurs coups distribués à des journalistes lors de la mobilisation contre le projet de loi Sécurité globale le 28 novembre 2020.
Plusieurs journalistes, dont le reporter syrien Ameer Al-Halbi et Rémy Buisine du média Brut, avaient auparavant témoigné avoir été frappés par des policiers lors de la manifestation. Le service vidéo du Monde a ainsi «collecté, synchronisé et analysé des dizaines d’heures d’images» avant d’établir «qu’un seul et même agent des forces de l’ordre a frappé au moins quatre journalistes», dont MM. Al-Halbi et Rémy Buisine.
Des manifestants également agressés
Le Monde affirme qu’il s’agit d’un gradé, commissaire de police d’une compagnie d’intervention de la Préfecture de police de Paris.
«Âgé de 29 ans, il participe aux opérations de maintien de l’ordre parisiennes depuis 2019. Le 28 novembre 2020, selon les images obtenues par Le Monde, ce commissaire a également frappé des manifestants au sol, sans les interpeller ensuite», assure le journal.
Sévèrement blessé au visage lors de la manifestation, Ameer Al-Halbi a reçu douze jours d’ITT (incapacité temporaire de travail) et subi une opération pour réparer son nez. Il a porté plainte pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique. Une enquête a été ouverte et confiée à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale).