Deux femmes, dont une policière, agressées sexuellement dans le RER D

Deux agressions sexuelles se sont produites le 9 mars dans le RER D. Une jeune policière compte parmi les victimes, rapporte Le Parisien. Des situations similaires, loin d’être rares, avaient déjà poussé la RATP et la SNCF à réagir, annonçant le 8 mars avoir renforcé leur dispositif de lutte contre les atteintes à caractère sexuel.
Sputnik

Une adjointe de sécurité, qui travaille au commissariat du XIIIe arrondissement de Paris, a été agressée sexuellement le 9 mars à Paris dans une rame du RER D de la gare du Nord.

L’agresseur, un Pakistanais de 27 ans, s’est assis vers 18h30 à Paris en face de la policière, alors hors service, et a posé «plusieurs fois les mains sur son sexe» pendant le trajet. La victime a lancé l'alerte et a essayé de maîtriser l’individu qui a réussi à prendre la fuite.

«Une patrouille de la brigade des réseaux franciliens (BRF) n'était pas loin. Les fonctionnaires ont interpellé cet homme et lors de sa fouille, ils ont mis la main sur un cutter», expose une source au Parisien.

Le Pakistanais a été interpellé à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et conduit dans des locaux de la police, puis placé en garde à vue pour agression sexuelle. «Il n'a pas été très prolixe et il s'est contenté de reconnaître les faits», précise une autre source. Il se trouvait toujours dans une cellule de la police mercredi matin, dans l'attente de la décision du parquet, précise le quotidien.

Deuxième agression

Une histoire similaire avait eu lieu un peu plus tôt dans la journée vers 12h30 dans ce même RER D entre Villeneuve-Saint-Georges et la gare de Lyon. Un homme s’est installé en face d'une jeune femme et a commencé à lui «caresser la cuisse et le genou» et a baissé son pantalon «à trois reprises». Un témoin est venu à son secours, mais l'agresseur a sorti un couteau et a attaqué le voyageur, le blessant au niveau de l'index droit.

Les policiers de la brigade des transports ont pu interpeller le pervers. «L'agresseur était ivre. Il a été vu par un psychiatre qui n'a décelé aucune maladie mentale», fait savoir au Parisien une source. La victime a porté plainte. L'agresseur a été déféré devant le parquet de Paris.

Lutte contre les violences sexuelles

Pour faire face aux violences sexuelles dans les transports en commun, la RATP et la SNCF ont annoncé le 8 mars avoir renforcé leur dispositif de lutte. «En 2021, les atteintes à caractère sexuel sont une des priorités pour Île-de-France Mobilités et ses opérateurs de transports. Pour de nombreuses femmes, le harcèlement dans les transports en commun est une réalité. Sous l’impulsion d’Île-de-France Mobilités, RATP et SNCF ont engagé des mesures concrètes afin de lutter contre le harcèlement dans les transports en commun en Île-de-France», annoncent-elles dans un communiqué

Île-de-France Mobilités a augmenté sa présence sur l’ensemble du réseau en finançant le recrutement de près de 1.000 agents chez les opérateurs (pour la SNCF, la RATP et le réseau de bus Optile), soit 50% de plus. «Cela permet de renforcer la présence sur le terrain, rassurer les voyageurs et assurer leur sécurité.»

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