«Expédition punitive» contre un jeune d’une cité de Montpellier

Armés de bâtons et d’armes de poing, encagoulés, plusieurs individus ont poursuivi et roué de coups un jeune vendredi dernier à Montpellier. Quatre d’entre eux ont été condamnés pour «expédition punitive».
Sputnik

Les faits ont eu lieu en pleine journée le 4 mars, quand une bande de six ou sept délinquants s’en est prise à un jeune entre le parc et le centre commercial de la cité Saint-Martin à Montpellier, rapporte Midi libre.

Ils étaient vêtus de noir, certains encagoulés. Armés de bâtons, de barres de fer et d’armes de poing, ils ont poursuivi puis roué de coups un jeune. Les riverains, effrayés par la scène, souligne le média, pensent qu’il s’agit d’un règlement de comptes sur fond de guerre de territoire.

La victime connue de la police

Âgée de 21 ans, la victime s’est réfugiée dans la pharmacie du centre commercial après l’agression. Elle a ensuite disparu, laissant des traces de sang sur le sol.

Selon Midi libre, la victime est connue des services de police pour possession de drogue. Le jeune homme a été identifié plus tard aux urgences d’une clinique. Il s’est vu attribuer deux jours d’ITT (Incapacité totale de travail).

Les agresseurs interpellés

La BAC a interpellé par la suite cinq suspects, dont un mineur de 17 ans, alors qu’ils se repliaient au 6e étage d’un immeuble.

Les forces de l’ordre ont découvert chez l’un d’eux une cache renfermant une arme de type pistolet à grenaille. En outre, un pistolet à gaz et ses munitions, deux gazeuses, des cagoules et 1,9 gramme de cannabis ont été saisis.

Tribunal

Les quatre délinquants interpellés ont été présentés au tribunal judiciaire lundi 8 mars en comparution immédiate. Ils sont accusés de violences avec arme, en réunion et avec préméditation.

Les jeunes ont reconnu les faits. L’un d’eux a lu une lettre de regrets et a présenté ses excuses à la victime, absente durant le procès.

«J’ai tiré deux coups en l’air pour lui faire peur», admet l’un des jeunes. «On n’a pas fait ça pour rien, il a déjà failli me tuer. Il a été en prison. Il ne veut pas qu’on soit dans le quartier, il veut faire sa loi, il nous insulte, nous regarde de travers, il nous cherchait un truc», affirme-t-il.

Selon les informations du journal, les quatre mis en cause ont été condamnés pour «expédition punitive» à 18 mois de prison, dont 10 avec sursis probatoire pendant deux ans (sans mandat de dépôt), et à une interdiction de paraître dans le quartier.

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