La pression exercée par Washington sur Ankara à cause de l’achat de systèmes de missiles russes S-400 ne restera pas sans conséquences, a déclaré ce lundi 8 mars le porte-parole du Président turc Ibrahim Kalin.
«Lorsqu’un autre pays nous parle depuis une position maximaliste et formule des demandes sur un ton "soit ce sera comme nous le voulons, soit ce n’aura pas lieu du tout", cette approche nous pousse à envisager d’autres options», a indiqué le porte-parole dans une interview accordée à Bloomberg.
Selon lui, il y avait bien des différends entre la Turquie et la Russie, mais ils ont tous été résolus par le biais de négociations, alors qu’avec les États-Unis un tel dialogue ne fonctionne pas.
Missiles de la discorde
La livraison d’un premier système S-400 a provoqué une crise dans les relations entre Ankara et Washington qui avait demandé à la Turquie de renoncer à l’achat de missiles russes au profit des Patriot américains, ce qu’Ankara a refusé de faire.
Or, en janvier dernier, le responsable turc des achats dans le domaine de la défense Ismail Demir a fait savoir que son pays était disposé à acquérir un deuxième S-400 si la Russie acceptait de lui transférer les technologies.