Une semaine après le début de la nouvelle crise politique en Arménie, l’opposition soutenant le chef d’état-major Onik Gasparian a de nouveau afflué dans les rues de la capitale ce 6 mars.
Rassemblés près de la résidence du Président Armen Sarkissian, ils exigent que celui-ci soutienne l’état-major et ne signe pas le décret sur le limogeage de son chef, selon Sputnik Arménie.
La police d’Erevan a donc renforcé la sécurité de la résidence présidentielle.
Toujours selon la même source, l’opposition promet de tenir un nouveau rassemblement le 9 mars pour débattre des futures actions à tenir si lundi prochain M.Sarkissian signe le décret en question.
Le Président arménien va rencontrer l'opposition le 7 mars, selon celle-ci.
Crise politique en Arménie
Une nouvelle crise politique a éclaté à Erevan fin février après que le Premier ministre a déclaré que des systèmes de missiles russes Iskander n’avaient pas explosé ou avaient «explosé à 10%» lors du récent conflit dans le Haut-Karabakh.
D’après les médias, le premier chef adjoint de l’état-major, Tiran Khatchatrian, a qualifié ces propos de «peu sérieux», ce qui lui a coûté son poste. Le 25 février, le Président l’a limogé sur proposition du Premier ministre qui a voulu en outre renvoyer le chef d’état-major.
Les forces armées ont alors exigé la démission de Nikol Pachinian, tout comme les partis d’opposition qui ont organisé une manifestation devant le Parlement. Le Premier ministre l’a considérée comme une tentative de coup d’État militaire avant d’appeler ses partisans à descendre dans la rue.
Après que le ministère russe de la Défense s’est dit étonné par les propos sur les performances des Iskander, rappelant qu’ils n’avaient même pas été utilisés au Haut-Karabakh, M.Pachinian a reconnu avoir été induit en erreur.
Le chef du gouvernement a en outre appelé les forces politiques de son pays à lancer des consultations.