Estimé à 20 euros, ce tableau «laid et abîmé» est vendu 20.000 euros aux enchères près de Toulouse – photo

Une maison de ventes aux enchères située dans la commune de Montastruc-la-Conseillère a vendu un tableau jugé «laid et abîmé» par le commissaire-priseur 1.000 fois son prix de mise. Estimé au départ à 20 euros, il est parti pour 20.000 euros après un duel serré entre un Américain et un Anglais.
Sputnik

Un tableau affiché au départ à 20 euros a été vendu 1.000 fois ce prix lors d'une vente aux enchères en ligne organisée depuis le château de Lasserre dans la commune de Montastruc-la-Conseillère, située près de Toulouse, rapporte ce samedi 6 mars La Dépêche.

​Ce sont un Américain et un Anglais qui se sont affrontés pour que ce dernier paie finalement 20.000 euros. Le tableau, «probablement fait par un peintre amateur, comme on en trouve partout en France», a été découvert au fond d'un grenier, dans une vieille maison tarnaise, raconte au quotidien Stanislas Machoïr, commissaire-priseur.

«Il est cependant possible, selon cet acheteur, qu'il puisse encore faire une marge. Cela est étonnant mais, d'après lui, il y a une forte demande dans ces pays. C’est nouveau pour moi. J'ai vendu des centaines de tableaux mais celui-là, avouons-le, est laid et en plus il est abîmé, bien déchiré», confie M. Machoïr, cette affaire de «très étrange».

Mettant en avant l’argument de l’acheteur, il suppose que «les Anglais raffolent de ces œuvres que nous rejetons car ils savent aussi comment ils peuvent et à qui, les remettre en vente».

Une autre explication

«Cette attitude vient aussi du fait que l'on achète en ligne depuis un an. Il y a une surenchère qui ne se déroule pas du tout comme en présentiel. Les deux hommes se sont-ils amusés ou affrontés? Ont-ils été pris d'une frénésie telle qu'Internet peut le générer parfois? Nul ne peut le dire», poursuit-il.

Cependant il a reconnu être incapable de fournir «une analyse très rationnelle».

«Je ne suis pas sûr qu'il y en ait une, surtout quand je vois que de vraies œuvres magnifiques ont du mal parfois à trouver preneur...», note-t-il.
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