Les gérants d’une société de BTP sont soupçonnés de détournement des aides de l'État, pour une somme totale de 378.000 euros, lesquelles ont été délivrées aux entreprises dans le cadre de la crise sanitaire liée au Covid-19, rapporte Le Parisien.
Ils avaient déclaré de faux employés avant de les placer en chômage partiel. Cependant, ils se sont eux-mêmes trahis après avoir déclaré pas moins de 45 salariés le même jour, juste avant de réclamer les indemnisations.
L’alerte a été donnée par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) après qu’une entreprise de BTP implantée à Noisiel (Seine-et-Marne) qui comptait deux ou trois salariés a obtenu le versement de 200.000 euros correspondant à juin et juillet 2020.
Dans le cadre de l’enquête, la police judiciaire de Meaux a saisi dans ses locaux environ 122.000 euros en liquide. Les forces de l'ordre ont interpellé cinq hommes et deux femmes, âgés de 20 à 65 ans, appartenant à trois familles complices.
Le même stratagème dans d’autres sociétés
Le Groupe interministériel de recherches (GIR) 77 a également établi l’implication de ces trois familles dans la même fraude avec d'autres sociétés de BTP situées à Meaux, Paris, Créteil (Val-de-Marne), Bobigny (Seine-Saint-Denis), Nanterre (Hauts-de-Seine), dans l'Aisne ou encore à Strasbourg (Bas-Rhin).
Le préjudice total est estimé à 378.000 euros. En outre, selon les enquêteurs, ces trois familles avaient essayé, à quatre reprises, d'escroquer l'État de la même manière pour un montant de 326.000 euros, indique le quotidien.
Tous les comptes bancaires saisis
Les 122.000 euros en liquide ont été placés sous scellés, les comptes bancaires des sociétés et des particuliers, pour la somme de 271.000 euros, ont été saisis tout comme une voiture Mercedes. Le montant qui correspondrait à celui des faits imputés.
Les mis en cause ont été traduits jeudi 4 mars devant le parquet de Meaux, qui a requis le placement en détention provisoire de trois d'entre eux et le contrôle judiciaire pour les quatre autres en attendant le procès pour escroquerie et blanchiment à la mi-avril.