Le Kremlin répond à Washington après ses propos sur les armes chimiques

Commentant la possible introduction par les États-Unis de sanctions supplémentaires à l’encontre de la Russie pour l'utilisation d'armes chimiques, le porte-parole du Kremlin a pointé des accusations «gratuites».
Sputnik

Les propos de Washington qui accuse la Russie de posséder des armes chimiques sont «gratuits», a déclaré ce vendredi 5 mars le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov lors d’un point de presse.

«Il n'y a pas et ne peut y avoir de données qui en témoignent, car la Russie a depuis longtemps détruit tous ses stocks d'armes chimiques, et tous les programmes qui peuvent d'une manière ou d'une autre être associés à la production d'armes chimiques ont été annulés», affirme-t-il.

M.Peskov ajoute que le Kremlin enregistrait des informations faisant état de menaces de sanctions, mais note que «jusqu'à présent, il ne s'agit que d’informations parues dans les médias».

«Bien sûr, la Russie comprend, le prend en compte et élabore différents scénarios afin d'assurer et de protéger au mieux les intérêts de notre pays, de notre peuple et de nos entreprises», poursuit-il.

Certains oligarques bientôt sanctionnés?

Le 4 mars, Bloomberg rapportait que les États-Unis et le Royaume-Uni pourraient imposer des sanctions supplémentaires contre la dette souveraine russe et certains individus.

Les responsables britanniques prévoient d’insister pour que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) continue à faire pression sur la Russie afin d’obtenir des réponses sur son utilisation de substances interdites, et soulèveront des mesures potentielles avec la France et l'Allemagne dans les semaines à venir.

Des sanctions imposées

Le 2 mars, les États-Unis et l'Union européenne ont imposé des sanctions contre des responsables et entités russes qui, d’après eux, sont impliqués dans l'empoisonnement présumé et la condamnation à de la prison du fondateur du Fonds de lutte contre la corruption (FBK), Alexeï Navalny.

Mi-février, sa peine avec sursis a été remplacée par de la prison ferme. La justice russe a pris cette décision suite à la violation par l'opposant des conditions de son contrôle judiciaire. Alexeï Navalny et ses partisans affirment que cette condamnation revêt un caractère politique.

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