Une personne sur quatre va avoir des problèmes d’audition d’ici 2050, alerte l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé prévient que d’ici 2050 près de 2,5 milliards de personnes dans le monde, soit une personne sur quatre par rapport à la population prévue, souffriront de déficience auditive.
Sputnik

À la veille de la Journée mondiale de l’audition célébrée le 3 mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport appelant à prévenir et à combattre la perte d’audition.

L’OMS avertit qu’environ 2,5 milliards de personnes dans le monde, soit une personne sur quatre, souffriront de déficience auditive à des degrés divers d’ici à 2050, et que si rien n’est fait, au moins 700 millions de ces personnes auront besoin de soins auriculaires et auditifs et d’autres services de réadaptation. En 2018, un rapport sur la même problématique anticipait alors «seulement» une personne sur dix qui sera touchée.

«Dans la plupart des pays, les soins auriculaires et auditifs ne sont pas encore intégrés au système de santé national et les personnes souffrant de maladies de l’oreille ou de déficience auditive ont difficilement accès aux soins», déplore l’OMS.

Investir dans les soins auriculaires

Parmi les principales causes de problèmes auditifs, le rapport cite l’absence de vaccination pour prévenir la rubéole et la méningite, l’insuffisance de soins maternels et néonatals ainsi que les problèmes de dépistage et de prise en charge précoce de l’otite moyenne, chez les enfants. Chez les adultes, ce sont le bruit et la négligence d’une bonne hygiène de l’oreille qui sont en cause.

Le rapport signale qu’il faut intensifier rapidement l’action menée pour prévenir et combattre la perte d’audition en investissant dans les soins auriculaires et auditifs et en les rendant plus largement accessibles. Ainsi, pour un dollar américain investi, les gouvernements peuvent escompter un gain de près de 16 dollars en évitant des dépenses bien plus importantes lorsqu’il sera trop tard.

«Ce nouveau rapport révèle l’ampleur du problème, mais propose aussi des solutions sous la forme d’interventions scientifiquement fondées que nous invitons tous les pays à intégrer dans leur système de santé pour avancer sur la voie de la couverture sanitaire universelle», affirme Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
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