Un nouvel épisode de pollution touche la France, il est aggravé par l’arrivée du troisième nuage de sable du Maghreb en moins d’un mois, ont annoncé ce mercredi 3 mars plusieurs associations chargées de surveiller la qualité de l’air dans l’Hexagone.
«Les teneurs en particules (PM10 et PM2.5) resteront élevées sur la région en raison de l’accumulation des émissions locales, auxquelles devraient s'ajouter un nouvel import de sable saharien. La qualité de l’air sera dégradée à mauvaise», a indiqué l’Association de surveillance de la qualité de l’air de l’Île-de-France, Airparif.
L’association explique que les particules à l’origine de cet épisode de pollution proviennent en partie du trafic automobile, du chauffage résidentiel -notamment au bois- et des épandages agricoles, mais qu’il a «une part conséquente de poussières minérales issues majoritairement de l’import de sable saharien».
Le Grand-Est et la Corse aussi concernés
L’association ATMO Grand-Est, qui surveille la qualité de l’air dans la région éponyme, note aussi que les conditions restent favorables à l'accumulation de particules issues des activités humaines comme le trafic ou le chauffage, mais aussi apportées par des vents en provenance du Sahara.
«Un flux de particules venues du Sahara contribue également aux concentrations attendues. Celles-ci conduiront à une qualité de l'air dégradée dans la Marne, les Ardennes, l'Alsace, et dans le sillon mosellan. Ailleurs, la qualité de l'air sera moyenne ou dégradée», précise ATMO Grand-Est.
Selon l’association QualitairCorse, la qualité de l'air est toujours mauvaise sur la région ajaccienne après un épisode de pollution par des particules fines enregistré sur toute l'île la semaine dernière.
Le Service Copernicus pour la surveillance de l'atmosphère (CAMS) a indiqué le 2 mars que le dernier panache de poussière saharienne toucherait l’Espagne, la France, le Royaume-Uni et l'Irlande jusqu’au 3 mars.
Selon M.Roulier, ce phénomène n’est pas très courant, «il y en a peut-être un par an et encore, du moins qui soit vraiment visible».
Sable saharien radioactif
D’autres nuages de sable venu du Sahara ont balayé la France le 6 et le 21 février, touchant plusieurs départements français.
Début février, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) y a découvert des particules radioactives de Césium-137.
Pierre Barbet, vice-président de l’association et spécialiste auprès de l’université de Caen, a expliqué leur présence par les essais nucléaires atmosphériques menés par la France dans le Sahara algérien de 1960 à 1966.