Insultes, menaces au couteau: une école de l'Eure terrorisée par des enfants de 6 à 7 ans

Une école primaire de l’Eure vit au rythme des violences commises par des enfants de 6 à 7 ans. Le maire et les parents d’élèves sont excédés, l’Éducation nationale insiste sur la notion d’«inclusion».
Sputnik

Plusieurs élèves d’une classe de CP-CE1 font régner la terreur dans l’école de Saint-Éloi-de-Fourques, dans l'Eure, rapporte France Bleu. Entre coups, insultes voire menaces à l’arme blanche, ces enfants de 6 à 7 ans mènent la vie dure à leur condisciples comme à leurs institutrices.

«Un élève a été tapé à deux centimètres de son testicule, il a eu un bleu énorme, je n'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé s'il avait été touché... Un élève en a menacé un autre à la cantine avec un couteau! Des institutrices se font frapper et insulter, la classe est hors de contrôle...», explique ainsi à France Bleu Denis Szalkowski, maire de la commune.

L’édile ajoute que trois élèves se montrent particulièrement agressifs, entraînant plusieurs suiveurs dans leurs dérives. Il dénonce une absence de «suivi» pour ces éléments difficiles.

Question d’«inclusion»

Du côté de la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale (DSDEN) on affirme qu’un seul élève fait montre d’un comportement problématique. Celui-ci souffrirait de troubles médicaux ou psychologiques et pourrait consulter un médecin après les vacances de février.

L’institution insiste sur la notion d’«inclusion» et sur l’importance de ne pas laisser de côté les élèves jugés «différents». Un argumentaire qui laisse sceptique le maire, lequel critique la lenteur des démarches et pense que «tous les cas ne sont pas remontés» au sein de l’administration.

«Si l'on fait le choix de l'inclusion, et c'est très bien, il faut des moyens […] Ça fait deux ans qu’on a un enfant repéré comme ayant des problèmes, et on nous dit que rien ne peut se faire avant six mois. Les autres enfants vont-ils devoir être sacrifiés?», déclare-t-il à France Bleu.

Pour alerter la direction académique, la mairie et les parents d’élèves ont finalement décidé de bloquer l’école le 12 mars.

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