Mercredi 3 mars, le ministre de l’Intérieur a confirmé que le groupe Génération identitaire avait été dissous en Conseil des ministres, évoquant une incitation à la discrimination, la haine et la violence.
«L’association “Génération identitaire” promeut en réalité, au travers de ses interventions, de ses publications ainsi que des agissements et propos de ses dirigeants ou membres, une idéologie incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination des individus à raison de leur origine, de leur race ou de leur religion», indique le décret partagé par le ministre.
Il met également en cause la «forme et l’organisation militaires» de Génération identitaire, le groupe ayant été également accusé de vouloir agir en tant que milice privée. Il souligne notamment sa gestion d’un «club de boxe identitaire» à Lyon, où se trouve son siège principal.
Dernière action annulée
Plusieurs militants du mouvement se sont rassemblés dans la matinée dans un parc de la capitale pour une dernière action, laquelle a toutefois été interrompue par les forces de l’ordre. Après des contrôles d’identité, ils ont été raccompagnés jusqu’au métro. Une banderole apportée pour l’événement a été saisie par la police.
La dernière action anti-migrants du groupe dans les Pyrénées, largement médiatisée, avait «scandalisé» le ministre de l’Intérieur, lequel a engagé la procédure de dissolution mi-février. Une semaine plus tard, plusieurs centaines de militants et soutiens du groupe ont manifesté à Paris contre sa dissolution, ce qui n'a visiblement rien changé à la décision du gouvernement.