Castaner prêt à voter Mélenchon face à Le Pen dans l’hypothèse de leur duel au second tour – vidéo

Dans l’hypothèse d’un duel Le Pen-Mélenchon au second tour en 2022, Christophe Castaner a affirmé sur Europe 1 qu’il appellerait à voter pour le leader de La France insoumise, qu’il ne considère pas comme un ennemi de la République.
Sputnik

Invité mercredi 3 mars dans la matinale d’Europe 1, le président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale Christophe Castaner a partagé sa position dans le cas où Marine Le Pen, qu’il avait qualifiée «d’ennemie de la République», se retrouvait au second tour de la présidentielle face à Jean-Luc Mélenchon.

«Moi je soutiendrais à ce moment-là Jean-Luc Mélenchon», a déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur, lequel estime toutefois ce scénario «assez peu probable». Malgré de nombreux désaccords avec lui sur le plan politique, il explique ce choix par une volonté de faire barrage à la candidate du Rassemblement national (RN).

«Il n’est pas un ennemi de la République parce qu’il est un républicain», poursuit-il, expliquant qu’il s’agit de «faire une différence» entre ce qu’il appelle «le front républicain» et Marine Le Pen. «Ceux qui abandonnent le front républicain font le lit du Front national», accuse-t-il également, en référence à l’article de Libération dans lequel des électeurs de gauche ont confié ne plus vouloir faire barrage au Rassemblement national (RN).

«Ennemie de la République»

Christophe Castaner a également été invité à réagir à la réponse de Marine Le Pen qui l’avait accusé d’employer un «argument de feignasse» en la qualifiant «d’ennemie de la République. Il a attaqué dans un premier temps le RN, affirmant que le parti a un passé «raciste, parfois antisémite» et qu’il est financé par l’étranger, évoquant des prêts russes.

Sur Mme Le Pen, il estime qu’elle «surfe sur quelque chose qui est facile: les peurs, le mensonge. Elle affole les populations, elle gère et génère la guerre du tous contre tous». «Je sais quels sont mes adversaires et quels sont ceux qui menacent la République», conclut-il.

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