Depuis mai 2020, le nombre total de vols des avions-cargos a considérablement augmenté avec une hausse de 45% en décembre de la même année, a fait savoir IBA, une entreprise britannique spécialisée dans les transactions aéronautiques.
Selon ses décomptes, le nombre de vols d'avions-cargos a été en moyenne d'environ 100.000 par mois au début la pandémie, pourtant en décembre 2020 ce chiffre a atteint 145.000. IBA explique cette hausse par la période des vacances stimulant la demande dans la chaîne d'approvisionnement.
Pas d’optimisme
Les prévisions pour le secteur ne sont pas pour autant optimistes.
«Le Covid-19 a considérablement affecté la dynamique du marché des avions-cargos et cela devrait se poursuivre pendant au moins deux ans. Cependant, la croissance claire et forte de la demande ne fait pas augmenter les valeurs et les taux de location comme cela se fait normalement», indique Phil Seymour, le directeur d’IBA.
D’après la société, depuis mai 2020, la flotte mondiale des avions-cargos court-courrier a grimpé de 61 pour atteindre 625 appareils, le modèle le plus populaire étant le Boeing 737-800. Pour la même période, le nombre d’avions de transport long-courrier a augmenté de 55 pour atteindre 601 appareils, le modèle dominant étant le Boeing 747-400. La conversion des avions de ligne en avions-cargos est une tendance actuelle, remarque IBA.
Avions de ligne cloués au sol
Inversement, les avions de ligne ont enregistré une baisse des vols de 2,9 millions en janvier 2020 à seulement 1,5 million de vols en janvier 2021, soit une baisse de 48%. Le niveau le plus bas a été atteint en avril 2020 avec seulement 556.000 vols. Le secteur ne s’est rétabli que partiellement, note IBA.
Selon une autre étude d’IBA, citée par le quotidien économique Les Echos, les flottes des compagnies aériennes auraient perdu en moyenne 10% à 20% de leur valeur en un an. Ainsi, l’Airbus A380 peut être qualifié de victime du Covid: sa valeur a diminué de 10 fois en une année. Le prix catalogue de l’A380 a chuté de 400 millions de dollars il y a un an à 46,5 millions d'euros. Sur les quelque 250 A380 encore opérationnels à travers le monde, pas plus de trois ou quatre volent actuellement.