Darmanin apporte son «soutien amical» à Sarkozy et fait réagir

Affirmant que Nicolas Sarkozy a été «un grand Président de la République», Gérald Darmanin lui a apporté son «soutien amical». Cette déclaration a suscité l’indignation de certains politiques.
Sputnik

Condamné à de la prison ferme dans l’affaire dite des écoutes, Nicolas Sarkozy a été soutenu par le ministre de l’Intérieur.

«Chacun sait l'affection et le respect que j'ai pour Nicolas Sarkozy, qui a été un grand Président de la République et qui, en ces moments difficiles, a évidemment mon soutien, mon soutien amical. Je n'oublie pas tout ce qu'il a apporté à notre pays», a déclaré Gérald Darmanin lors d'un point de presse à Marseille, où il était en déplacement. Et d’ajouter:

«Je ne commente pas les décisions de justice, et je peux vous redire tout le respect et l'affection que j'ai pour le Président Sarkozy», a-t-il souligné.

​«Sans commentaire», «choquant», «séparation des pouvoirs?»

Les propos du ministre de l’Intérieur ont fait réagir la gauche.

«Sans commentaire», a écrit sur Twitter le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.

​«Le "nouveau monde" vous salue bien. Le prochain qui vient me parler des promesses de 2017 et de mon peu d'égard envers elles sera immédiatement bloqué. Bonne soirée à la majorité», a quant à lui réagi Aurélien Taché, co-président des Nouveaux Démocrates et ancien membre de La République en marche, député de la 10e circonscription du Val-d'Oise.

​«Séparation des pouvoirs?», s’est interrogé à son tour l’avocat et essayiste Jean-Pierre Mignard.

#DarmaninDemission

D’autres personnalités se sont également exprimées à ce sujet.

Ainsi, la militante féministe et ex-journaliste Claudine Cordani a fait une publication avec le hashtag #DarmaninDemission.

«Lundi 1er mars 2021 et il est toujours ministre de l'Intérieur», a-t-elle écrit.

​Pour le président et cofondateur de Mediapart, Edwy Plenel, cette déclaration du ministre de l'intérieur «déshonore la République française».

​Reconnu coupable de corruption et de trafic d'influence

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable de corruption et de trafic d'influence dans le cadre de l’affaire dite des écoutes qui avait débuté en 2014.

Condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, il fera appel de cette décision, comme l’a annoncé son avocate.

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