Nicolas Sarkozy va faire appel de sa condamnation à trois ans de prison, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence, a annoncé son avocate lundi 1er mars.
«Je vous annonce [...] que nous allons former un appel contre cette décision», déclare Jacqueline Laffont aux médias.
«Le Président conteste cette condamnation [qui] suscite à la fois notre incompréhension mais aussi [...] notre indignation», ajoute-t-elle, soulignant que l'ancien chef de l'État de «calme» et «déterminé à poursuivre la démonstration de son innocence dans cette affaire».
Selon la défense de l’ancien Président, le jugement est «extrêmement sévère» et «totalement infondé et injustifié».
La justice n'a émis de mandat de dépôt ni à son encontre, ni à l'encontre de Thierry Herzog et de Gilbert Azibert. Ceux-ci vont également faire appel du verdict du tribunal correctionnel de Paris.
Affaires des écoutes
L'affaire dite des écoutes a débuté en 2014. L’ex-Président avait été mis sur écoute en 2013 sur un possible financement illégal de sa campagne présidentielle en 2007 par l'héritière de la société française L'Oréal, Liliane Bettencourt. Les enquêteurs ont ainsi pu constater début 2014 que des conversations téléphoniques entre Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, avaient eu lieu via des téléphones portables enregistrés sous de faux noms.
Selon l'enquête, l’ex-chef de l’État a pu promettre une aide à Gilbert Azibert, par l’intermédiaire de Herzog, en échange d’informations confidentielles portant sur l’affaire sur le financement illégal de la campagne présidentielle.
Nicolas Sarkozy a à maintes reprises réfuté les accusations. Le verdict du 1er mars prévoit pourtant une peine de trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption et trafic d'influence.