Une cinquantaine d’habitants de la rue Maxime Gorki à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) sont en colère depuis l’été dernier à cause du choix de la mairie de renommer leur rue Jacques Chirac, sans même les avoir consultés, relate Le Parisien. La décision doit être mise en application ce lundi.
Selon le quotidien, les riverains, dont beaucoup du troisième âge, s'accrochent au nom de Maxime Gorki. Ils ne s’opposent pas à Jacques Chirac, ni ne s’attachent trop à l’écrivain russe dont la rue porte le nom. Ils ont pourtant l’habitude de vivre à cette adresse et «s'inquiètent déjà des démarches administratives qu'une telle mesure entraînera auprès des impôts, de la Sécurité sociale, de leur mutuelle…».
Une majorité écrasante
«Sur 58 adresses, j'ai rencontré 48 riverains qui ont exprimé leur volonté de ne pas changer d'adresse, soit plus de 80%», dit Jacques Mootoogouden, 78 ans, qui a pris la tête de la fronde.
«Un square, ça ne gêne personne. Ici, soixante pavillons sont concernés!», s’indigne une habitante, notant que d’autres endroits auraient pu servir à réaliser l’idée de la mairie. Selon elle, sa rue a été choisie car «ce nom à une consonance soviétique».
La municipalité, pour sa part, a répondu aux protestataires dans un communiqué signé par l’adjoint au maire Stéphane Fleury, en disant que Maxime Gorki était un «membre de la nomenklatura soviétique sous Staline». Il a également rappelé que le Conseil municipal est «le seul organe légitime, démocratique et compétent sur le sujet».