Ce lundi 1er mars s’ouvre le procès d’un Gilet jaune à Paris, accusé de s’en être pris à plusieurs policiers. Lors de son interpellation, il avait été mis en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, avant de commettre un vol avec violence quelques jours plus tard, relate BFM TV. L’un des agents concernés a raconté le fil des événements.
Les faits datent du 1er décembre 2018, lorsque le mouvement des Gilets jaunes avait mobilisé 8.000 manifestants à Paris. La situation avait rapidement dégénéré avec les forces de l’ordre.
«On commence à prendre une pluie de projectiles divers et variés. C’est des mortiers d’artifice, des boules de pétanque, des vis limées qui sont envoyées avec des frondes extrêmement précises et relativement puissantes», témoigne le fonctionnaire auprès de la chaîne.
Repli dans un véhicule
Avec sept de ses collègues, il s’est retrouvé encerclé par une centaine de Gilets jaunes. Ils ont décidé de se replier dans un véhicule. «On prend des coups de barre à mine parce qu’ils ont réussi à rentrer par une petite trappe au niveau arrière du car», raconte-t-il.
Mais les manifestants ont lancé des gaz lacrymogènes et des feux de Bengale à l’intérieur et ont bloqué les portes, asphyxiant les policiers.
«On essaie d’ouvrir les portes, on s’aperçoit que c’est impossible et un des collègues nous dit “ça crame, ça crame”. Avec la fumée, on se sent partir et on entend “crevez-les, crevez-les”», se rappelle-t-il.
Les policiers ont finalement réussi à sortir du véhicule, mais un fusil d’assaut leur a été dérobé et n’a jamais été retrouvé, précise BFM TV.