Un électricien réclame justice après une électrocution à 225.000 volts

Blessé lors d’une intervention sur une liaison électrique de 225.0000 volts, un électricien réclame réparation, selon Le Parisien. En effet, l’autorisation lui avait été donnée de sectionner un câble sur cette ligne à haute tension.
Sputnik

Employé d'une société missionnée par Réseau de transport d'électricité (RTE), la victime demande à être indemnisée après avoir été électrocutée en 2015, rapporte Le Parisien. Dépêché sur un poste électrique du Val-de-Marne, l’intéressé a été autorisé à couper un câble relié à une installation de 225.000 volts.

L’incident, en plus de priver 90.000 foyers d’électricité, avait envoyé ce père de famille aux urgences. Il s’en était alors sorti avec la peau brûlée, les yeux contusionnés et des séquelles psychologiques.

«J'ai pris le flash dans les yeux, je ne voyais plus rien. J'ai réussi à ramper sur la poitrine pour m'éloigner. J'ai frôlé la mort [...]. J'ai eu la tête momifiée pendant des semaines», relate-t-il au Parisien.

Par chance, l’employé avait eu l’idée de se vêtir de plusieurs couches de vêtement ce jour-là, en prévision du froid dû à une éclipse solaire.

Manquement des deux sociétés

Licencié pour inaptitude avec une indemnité de 9.000 euros, l’homme a par la suite dû se reconvertir en éboueur. Menacé par le surendettement, il est toujours dans l’attente du verdict de la justice dans son affaire.

Il avait porté plainte contre sa société et la RTE quelques semaines après son accident. En 2017, l’inspection du travail avait conclu à un «manquement aux obligations particulières de sécurité» des deux sociétés dans un rapport remis au procureur de la République.

«Je ne suis plus le même aujourd'hui. Je demande à être indemnisé pour le préjudice physique et moral que j'ai subi, plaide-t-il. Mon employeur est le premier garant de ma sécurité.»

Interrogée par le Parisien, la RTE n’a pas souhaité faire de commentaire. L’employeur de l’ancien électricien déplore quant à lui «la survenance de cet accident», rappelant son attachement à «la sécurité des collaborateurs», conclut le quotidien.

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