La photo d’un repas proposé dans un Ehpad du Finistère fait polémique

En voulant partager son mécontentement, le petit-fils d’une résidente d’une maison de retraite du Finistère a publié sur Internet le repas qui avait été proposé à sa grand-mère.
Sputnik

Après avoir visité sa grand-mère dans l’Ehpad Louise Le Roux à Brest, dans le Finistère, son petit-fils indigné a publié sur son compte Facebook la photo du plateau servi pour le dîner du 20 février.

«Une tasse de soupe (même pas un bol), un ramequin de semoule, une compote industrielle, un morceau de fromage industriel pour enfant et deux tranches de pain industriel», a-t-il listé.

Dans son commentaire, il a également mentionné la ville de Brest, propriétaire de cette maison de retraite du quartier des Capucins qui héberge 85 pensionnaires.

«Ça fait un an qu'elle est dans cet Ehpad de la ville de Brest, et ça fait un an que tous les résidents se plaignent de la nourriture et que rien ne change, a déploré l’homme. Jamais un légume frais (uniquement du surgelé de l'aveu même du cuisinier), des plats devant lesquels les résidents sont obligés de demander au personnel ce qu'ils ont dans leur assiette, tellement ça ne ressemble à rien».

Il a également noté que le prix du séjour dépassait largement la retraite versée à la majorité des résidents.

«Ces résidents ne demandent pas du luxe. Ils ont vécu toute leur vie modestement, mais ils ont toujours mangé avec saveur. Alors quand il ne leur reste plus rien de leur vie d'avant, un bon repas est la dernière chose qui les fait se sentir vivants. Prenez soin de nos vieux, nourrissez-les avec saveur!», a-t-il conclu.

Sa publication a recueilli plus de 11.000 partages, environ 6.900 réactions et quelque 3.900 commentaires.

La mairie de Brest explique

Citée par France Bleu, la municipalité a corrigé certaines affirmations qu’elle a jugées erronées et a indiqué que 50% de légumes frais étaient servis dans l’Ehpad concerné.

«On a fait le choix de maintenir des cuisines et des cuisiniers dans l'établissement, et les résidents et leurs familles sont même associés via des commissions de menus», a expliqué la mairie.

De plus, ce plateau repas ne serait pas représentatif car les dîners du week-end sont simplifiés à cause de la préparation par une équipe restreinte. Ce fait a été confirmé par la radio qui a consulté les menus de la quinzaine du 15 au 28 février.

En expliquant le choix de la tasse pour servir la soupe, la mairie a souligné qu’elle possédait deux anses en permettant ainsi aux personnes âgées de manger en toute autonomie.

Le petit-fils a contacté le 25 février la directrice de l’établissement pour demander à connaître la part du budget consacré aux repas, mais aucune réponse n’a été donnée.

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