La cinquième région la plus peuplée d’Espagne, la Galice, a approuvé le 23 février une réforme de la loi sur la santé visant à sanctionner ceux qui refusent la vaccination contre le coronavirus, rapporte El Pais. Elle est ainsi devenue la première communauté indépendante du pays à mettre en place un cadre législatif pouvant sanctionner les anti-vaccins.
Saluée par le parti politique Partido Popular, cette décision, qui permet aux autorités d'infliger des amendes allant de 1.000 à 60.000 euros, va à l’encontre de la volonté du gouvernement central qui a basé sa campagne de vaccination sur le volontariat, précise la source.
Selon le média, la mesure a été fortement critiquée par l'opposition qui a rappelé que le gouvernement central avait annoncé dans sa stratégie nationale de vaccination que «comme tous les autres vaccins en Espagne, celui contre le Covid-19 ne serait pas obligatoire». Les partis socialistes et nationalistes ont souligné que cette loi «viole les droits fondamentaux et contredit les réglementations nationales».
La vaccination forcée
Federico de Montalvo, expert en droit de la santé et vice-président du Comité de bioéthique d’Espagne, cité par El Pais, a estimé que cette loi n’était juridiquement pas illégale. En Espagne, la vaccination obligatoire dans des situations comme la pandémie est légalement soutenue par la loi de 1986 sur la santé publique, précise le média. Celle-ci permet en effet de prendre des mesures qui limitent les droits individuels afin de profiter à l'ensemble de la communauté.
M.de Montalvo a indique de son côté que l'état d'urgence en place actuellement pourrait permettre au gouvernement d'imposer ses propres mesures, au niveau national, pour mettre fin à l'épidémie. L'opposition pourrait donc prochainement saisir le conseil constitutionnel pour trancher.