Un jour après que la mairie de Paris a annoncé son intention de proposer au gouvernement un confinement, elle a précisé qu’il ne s’agissait que d’une «hypothèse».
D’après Emmanuel Grégoire, «la stratégie du "vivre avec" a incontestablement notre préférence».
Les autorités s’apprêtent à travailler avec les représentants d’intérêt économique, notamment les acteurs de la restauration et de la culture, afin de mettre au point une perspective de retour à la vie normale au printemps, a-t-il poursuivi.
À propos des mesures visant à enrayer la propagation du coronavirus, il a annoncé que la mairie demandait «le renforcement des campagnes de dépistage dans les écoles et les entreprises», ainsi que la mise en place obligatoire du télétravail.
Confinement le week-end?
Concernant le confinement le week-end, «nous avons une grande réticence, elle [cette mesure, ndlr] nous semble trop contraignante sur la vie quotidienne et peu efficace sur le plan sanitaire», a indiqué le premier adjoint à la Mairie de Paris, Emmanuel Grégoire.
«Nous sommes en couvre-feu depuis 140 jours, les restaurants et les bars ont fermé depuis le 29 octobre... Nous allons, ce week-end, travailler sur des propositions (...) avec une obsession: tenir le plus longtemps possible, le temps que les vaccins se déploient», a-t-il ajouté.
Évoquant la situation sanitaire en Île-de-France, il a rappelé que ni les chiffres ni les tendances n’étaient bons, alors que «les Français, les Parisiens et les Franciliens, font de très nombreux efforts sous un régime très contraignant».
Risque d’un confinement général
L'hypothèse d'un confinement strict de trois semaines permettrait par la suite de rouvrir les bars, restaurants et lieux culturels de la capitale, a déclaré Emmanuel Grégoire, le 25 février. Avant d’être présenté au gouvernement, ce projet devra être débattu par la préfecture de police et l’Agence régionale de santé (ARS).
En raison d’une situation épidémiologique et hospitalière préoccupante, la ville de Paris a été placée au même titre que les vingt départements qui font l’objet d’une surveillance renforcée, selon les annonces du Premier ministre faites le 25 février. Pour ces territoires, la possibilité d’un confinement est étudiée et sera tranchée la semaine prochaine.