Variant sud-africain en Moselle: le Conseil scientifique avance une piste pour expliquer sa présence

Pour le Conseil scientifique, l’origine du variant sud-africain dans le département de la Moselle, qui affiche un taux d'incidence élevé de cette souche, pourrait être due à l’infection d’un militaire de retour de Mayotte.
Sputnik

Dans un rapport rédigé le 12 février mais qui n’a été rendu public que le 24, le Conseil scientifique a évoqué une origine possible de l’apparition en Moselle du variant sud-africain du Covid-19 désormais largement présent dans ce département.

Ainsi, selon le rapport, l’origine de cette souche «serait peut-être liée à la contamination d’un militaire revenant de Mayotte le 24 janvier avec une réunion de militaires du Grand-Est à Épinal fin janvier».

Le Conseil scientifique a tenu à préciser que plusieurs «départements limitrophes» étaient également impactés par le variant sud-africain. Actuellement, un taux supérieur à 20% des variants sud-africain et brésilien est recensé dans trois départements: la Moselle, la Dordogne et le Cantal, toujours selon le Conseil scientifique.

Cette situation épidémique n’influence toutefois pas le système de santé:

«La situation en Moselle et en Meurthe-et-Moselle est jusqu’ici stable au niveau de la pression sur le système de soins (hospitalisations, entrées en réanimation, taux d’occupation des lits de réanimation par des patients COVID = 52%).»

Situation en Moselle

Le bilan de l’Agence régionale de santé au 22 février montre que la Moselle affiche un taux d'incidence de 315 infections au coronavirus pour 100.000 habitants. Le département est notamment affecté par la circulation du variant sud-africain, qui représente «plus d’un tiers des cas», selon des propos tenus par Olivier Véran devant l’Assemblée nationale le 17 février. Il s’agit du «seul endroit sur le territoire» où de tels taux sont observés, toujours selon le ministre de la Santé.

Le rapport met en relief «un nombre important de travailleurs transfrontaliers», en provenance du Luxembourg ou de l’Allemagne. En effet, à la demande de Paris, à compter du 1er mars, des tests PCR négatifs seront obligatoires pour tout déplacement non professionnel des résidents frontaliers entre le département en question et l’Allemagne. Les patrouilles seront également renforcées.

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