«C’est très compliqué, face à leurs mensonges et à leur façon d’agir, de mettre l’opprobre sur ma personne, quand eux sont capables de déshumaniser les gens vis-à-vis de leurs tweets.»
C’est un Jérôme Rodrigues remonté qui est sorti de la salle d’audience.
Ce mercredi 24 février, le Gilet jaune comparaissait pour «injures publiques» devant le tribunal correctionnel. Au micro de Sputnik, il tient à rappeler qu’il n’insultait pas «l’ensemble de la police,» mais «les personnes qui étaient derrière ce tweet et derrière ce compte Twitter, ni plus ni moins».
Le 7 septembre 2020, Jérôme Rodrigues avait appelé dans une vidéo à la désobéissance civile, en incitant ses soutiens à refuser notamment de décliner leur identité en cas de contrôle de police: «Dans le pire des cas, vous passerez quatre heures maximum au commissariat. Mais auront-ils suffisamment de place pour nous accueillir?»
Aujourd’hui, lors de l’audience, le procureur de la République a réclamé la relaxe. Une bonne nouvelle pour Me Arié Alimi, défenseur du Gilet jaune.
Comme l’explique l’avocat, le procureur de la République a considéré que Jérôme Rodrigues «s’adressait, en parlant de “bande de nazis”, au syndicat Synergie [Synergie Officiers, ndlr] et en aucun cas à la Police nationale».
«J’ai plaidé la même chose. […] On espère que le tribunal suivra les réquisitions du ministère public pour obtenir la relaxe de M. Jérôme Rodrigues», détaille Me Alimi.
Les insultes avaient en tout cas fortement déplu à Gérald Darmanin. Qualifiant ces propos d’«ignobles», le ministre de l’Intérieur annonçait dès le lendemain de l’échange sur Twitter, le 10 septembre dernier, son intention de porter plainte afin de «défendre l’honneur de tous les policiers».
Le verdict sera rendu le 6 avril prochain.