Le préfet de Moselle explique pourquoi il écarte l'hypothèse d'un confinement

La situation sanitaire en Moselle est moins préoccupante que dans les Alpes-Maritimes, et un reconfinement n’est pour l’instant pas envisagé, selon le préfet. De l’autre côté de la frontière, l’Allemagne reste vigilante.
Sputnik

La Moselle devrait pouvoir éviter pour l’heure un confinement local, a déclaré le préfet Laurent Touvet en conférence de presse. Le haut fonctionnaire a comparé le cas du département avec celui des Alpes-Maritimes, estimant que la circulation du virus y était bien moins importante.

«Malgré la forte proportion de variants en Moselle, le confinement n’était pas la réponse la plus adaptée […] Si l'on regarde les chiffres, la diffusion du virus est moitié moindre en Moselle par rapport aux Alpes-Maritimes. Quand on teste la population, on trouve moitié moins de cas positifs dans le département», a-t-il expliqué à la presse.

Le préfet a ajouté que le «caractère frontalier» du département et le nombre de passages qui s’y effectuent chaque jour devaient être pris en compte, avant de songer à reconfiner.

L’Allemagne reste prudente

La situation en Moselle est également scrutée de près par l’Allemagne voisine, qui envisageait lundi 22 février de placer le département en «zone à forte incidence», ou en «zone touchée par les variants du virus».

La Moselle affiche un taux d'incidence de 315 infections pour 100.000 habitants, selon le bilan l’Agence régionale de santé au 22 février. Le département est notamment affecté par la circulation du variant sud-africain, qui représente «plus d’un tiers des cas», comme l’avait affirmé Olivier Véran devant l’Assemblée nationale le 17 février. Il s’agit du «seul endroit sur le territoire» où de tels taux sont observés, avaient précisé le ministre de la Santé.

La France et l’Allemagne se concertent en outre sur un protocole sanitaire permettant d’éviter une fermeture complète des frontières, a déclaré Clément Beaune à l’agence de presse Reuters. Des mesures qui visent à maintenir une «circulation essentielle pour la région», liées notamment au travail transfrontalier.

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