Un maire intercepte un motard faisant un rodéo dans sa commune et le remet aux gendarmes

Témoin d’un rodéo sauvage dans sa commune, le maire de Maysel, dans l’Oise, a lui-même intercepté et maîtrisé l’un des motards et l’a remis aux gendarmes, informe Le Parisien. Il s’est légèrement blessé à la jambe lors de son intervention.
Sputnik

Samedi 20 février, la commune de Maysel, près de Creil dans l’Oise, a été perturbée par un groupe de motards faisant de bruyants rodéos. C’est le maire Herfé Lefez, élu l’an passé pour son premier mandat, qui est intervenu en personne et a intercepté l’un des fauteurs de troubles, rapporte Le Parisien.

Dans la matinée, l’édile a entendu des bruits de moteurs à proximité de chez lui.

«Maysel est niché dans un vallon et il est tentant pour les amateurs de moto-cross de venir dans les alentours. J'ai appelé les gendarmes et je suis reparti en mairie», raconte-t-il au quotidien.

Arrivés sur place, les militaires ne sont pas parvenus à mettre la main sur les motards. Plus tard dans la matinée, ceux-ci reviennent, cette fois dans la rue principale de la commune. «Je suis ressorti de la mairie et j'ai vu l'un des motards, sans casque mais avec une cagoule, faisant des roues arrière et des dérapages, en manquant de peu de renverser une personne âgée», poursuit Herfé Lefez.

Expérience de policier

L’individu s’est enfui à nouveau, avant de revenir quelques minutes plus tard. C’en était trop pour le maire. Policier en région parisienne, il se dit «habitué à ce genre de situation».

«J'ai décliné mon identité pour qu'il s'arrête mais il a préféré accélérer. Je me suis écarté pour éviter la moto et je l'ai attrapé et mis à terre», relate-t-il.

Il a été légèrement touché à la jambe par la moto. Le motard a été maîtrisé et remis aux gendarmes de Saint-Leu d’Esserent. Ses comparses ont pris la fuite. Originaire d’une commune voisine et âgé de 16 ans, il était déjà défavorablement connu des services de police, précise Le Parisien. Il portait une arme factice, d’après l’élu. Ce dernier s’est entretenu avec sa mère et a déposé plainte.

«Je n'ai que quelques contusions mais il aurait pu me briser le tibia avec sa moto. Heureusement, je suis aussi motard et j'ai pu éviter un choc trop violent», conclut-il.

L’enquête est menée par la gendarmerie de Chantilly. Le jeune a été remis en liberté.

Discuter