Les conclusions de l’enquête sur la pollution par des produits pétroliers de plus de 160 km de plage à Haïfa, en Israël, seront maintenus secrètes pendant sept jours sur décision du tribunal de Haïfa, a annoncé ce lundi 22 février la chaîne de télévision israélienne Canal 13.
«Le ministère de la Protection de l’environnement a annoncé la décision d’un juge de la cour des magistrats de Haïfa d’interdire la publication des détails de l’enquête lancée suite à la pollution de dizaines de kilomètres de plage. L’interdiction restera en vigueur pendant sept jours», a-t-elle rapporté.
L'ordonnance interdit la publication de tout détail susceptible d'identifier les suspects, les navires, les ports et les sociétés concernées, précise The Times of Israel.
Des volontaires intoxiqués et hospitalisés
Les médias israéliens ont précédemment annoncé que plusieurs volontaires participant au nettoyage des plages avaient été hospitalisés.
Le 21 février, le ministère a appelé la population à éviter les plages polluées au goudron rappelant que cela présentait des risques pour la santé. Il a en outre mis en garde contre les tentatives de dépolluer les plages sans utiliser d’équipements spéciaux et conseillé aux volontaires de s’adresser aux autorités.
Marée noire en Israël
Des tonnes de produits pétroliers recouvrent le 17 février plus de 160 kilomètres de plages israéliennes, de Rosh Hanikra dans le nord du pays à Ashkelon au sud, depuis une tempête qui a duré une semaine.
La pollution a été signalée pour la première fois le 18 février, après la découverte du corps d’un bébé rorqual sur la côte entre Ashdod et Ashkelon. Des nappes d’hydrocarbures ont également été repérées à 200-500 mètres de la côte, près de Haïfa.
La cause de la catastrophe écologique n’a pas encore été établie.
Le ministère de la Protection de l’environnement a annoncé ce 22 février qu’il n’avait reçu «aucun avertissement concernant un déversement d'hydrocarbures à quelque 50 km de ses côtes, en dehors des eaux territoriales israéliennes» et qu’il n’était pas informé de la catastrophe «avant que le goudron n’atteigne les côtes d'Israël le 17 février».
«Aucun autre pays du Moyen-Orient n'a non plus reçu d'avertissement», selon le ministère.