Entre rats et cafards, les habitants de la cité Python en attente de relogement – images

Des résidents de la cité Python, dans le XXe arrondissement, ont décrit au Parisien l’insalubrité de leurs immeubles, où pullulent rats et cafards. Les plans de relogement du gouvernement n’avancent pas assez vite selon eux.
Sputnik

À l’aube d’un vaste plan de reconfiguration, les habitants de la cité Python ont partagé des détails de leur quotidien insalubre, dans les colonnes du Parisien. Enclavé près de la porte de Bagnolet, ce secteur est en effet connu être l’un des plus pauvres de la capitale.

À quelques encablures du périphérique, les habitants se plaignent notamment de la qualité viciée de l’air et de la pollution aux particules fines.

«Ma fenêtre donne sur le périphérique, mon fils est asthmatique et mon mari a des problèmes respiratoires. On ne peut plus vivre ici, d’ailleurs, il n’y a pas de vie ici», explique ainsi Faïma Deneche, au quotidien.

Mais ceux dont les fenêtres ne donnent pas sur les axes routiers ne sont pas épargnés pour autant. Outre l’humidité et les cafards, les punaises de lit sont l’un des principaux fléaux auxquels doivent faire face les résidents.

«C’est sans fin, on a beau assainir, ouvrir la fenêtre, traiter les chambres avec du produit, laver tous les vêtements à 60 degrés, raconte Céline Yegen, voisine de Faïma. Elles reviennent à chaque fois», déclare au Parisien Céline Yegen, habitante du quartier.

Les résidents souffrent également de la présence de nombreux rats, comme le rapporte le collectif Python-Duvernois en action. 

Un relogement trop lent

Le 2 février, le Conseil de Paris a validé un projet de renouvellement urbain censé changer la face du secteur. 306 logements sur 628 doivent notamment être détruits, et plusieurs autres réhabilités, pour un coût estimé à 17,6 millions d’euros.

Mais alors que la fin de travaux n’est pas attendue avant 2028, certains résidents s’inquiètent de la lenteur des relogements. La municipalité confirme que 550 familles sont en effet en attente de relogement selon Le Parisien, mais celui-ci s’effectue au rythme de neuf foyers par mois. Certains résidents seront donc forcés de patienter jusqu’à six ans pour réemménager.

«On attend toujours une proposition de relogement. C’est dangereux pour ma fille de rester ici, je ne veux pas qu’elle respire le périph’ jusqu’à ses 20 ans», confie au journal Betty Tenne, autre habitante du secteur.
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